Postulat de l' "objet"
❝ Cependant, comme, indépendamment de l'union des formes des sens interne et externe à travers l'entendement à des fins de représentation de la matière et ainsi d'un monde extérieur permanent, le sujet connaît immédiatement seulement à travers le sens interne, en ce que le sens externe est à nouveau objet du sens interne et que celui-ci perçoit à nouveau celui-là, seule une représentation claire, aussi complexe soit-elle, peut lui être présente d'un coup. Dire que les représentations sont immédiatement présentes signifie : elles sont connues non seulement dans l'union du temps et de l'espace dans la représentation globale de la réalité empirique à travers l'entendement (qui, comme nous venons de le voir, est une faculté intuitive), mais aussi en tant que représentations du sens interne dans le temps pur. ❞
Weil nun aber, ungeachtet dieser Vereinigung der Formen des innern und äußern Sinnes, durch den Verstand, zur Vorstellung der Materie und damit zu der einer beharrenden Außenwelt, das Subjekt unmittelbar nur durch den innern Sinn erkennt, indem der äußere Sinn wieder Objekt des innern ist und dieser die Wahrnehmungen jenes wieder wahrnimmt, das Subjekt also in Hinsicht auf die unmittelbare Gegenwart der Vorstellungen in seinem Bewußtsein, den Bedingungen der Zeit allein, als der Form des innern Sinnes, unterworfen bleibt; so kann ihm nur eine deutliche Vorstellung, wiewohl diese sehr zusammengesetzt seyn kann, auf Ein Mal gegenwärtig seyn. Vorstellungen sind unmittelbar gegenwärtig heißt: sie werden nicht nur in der vom Verstande (der, wie wir sogleich sehn werden, ein intuitives Vermögen ist) vollzogenen Vereinigung der Zeit und des Raums zur Gesammtvorstellung der empirischen Realität, sondern sie werden als Vorstellungen des innern Sinnes in der bloßen Zeit erkannt.
L' "objet à nouveau" <{{#replace:justifie par l'objet|}}||nested=yes}}}}>DEF la "présence immédiate" et la "clarté" de "représentation". Cette <{{#replace:justification par l'objet|}}||nested=yes}}}}> est dénotée par l'usage intransitif de "connaître" : "le sujet connaît immédiatement seulement à travers le sens interne", où il entend l' "objet" passant par le "sens externe" puis par le "sens interne", c'est-à-dire quelque chose différent de la "représentation immédiatement présente".
❝ Le corps est connu médiatement comme objet, en tant qu'il se présente, comme tous les autres objets, dans l'entendement ou cerveau (qui ne font qu'un), en cause connue d'un effet subjectivement donné, et donc de manière objective, ce qui ne peut arriver que quand ses parties affectent ses sens, donc que l'œil voit le corps, la main le touche, etc, données par lesquelles le cerveau, ou entendement, construit spatialement sa forme et sa conception comme tout autre objet. Par conséquent, la présence immédiate des représentations de cette classe dans la conscience dépend de la position qu'elles ont par rapport au corps omniprésent du sujet tout-connaissant dans la chaîne omniprésente des causes et des effets. ❞
Objektiv, also als Objekt, wird auch er allein mittelbar erkannt, indem er, gleich allen andern Objekten, sich im Verstande, oder Gehirn (welches Eins ist), als erkannte Ursache subjektiv gegebener Wirkung und eben dadurch objektiv darstellt; welches nur dadurch geschehn kann, daß seine Theile auf seine eigenen Sinne wirken, also das Auge den Leib sieht, die Hand ihn betastet, u.s.f., als auf welche Data das Gehirn, oder Verstand, auch ihn, gleich andern Objekten, seiner Gestalt und Beschaffenheit nach, räumlich konstruirt. – Die unmittelbare Gegenwart der Vorstellungen dieser Klasse im Bewußtseyn hängt demnach ab von der Stellung, welche sie, in der Alles verbindenden Verkettung der Ursachen und Wirkungen, zu dem jedesmaligen Leibe des Alles erkennenden Subjekts erhalten.
La "présence immédiate des représentations de cette classe", <{{#replace:justifiée par l'objet|}}||nested=yes}}}}>, est donc également <{{#replace:justifiée par la "position par rapport au corps"|}}||nested=yes}}}}>DEF.
Confusion entre "cause" et "objet"
❝ Il ne fait guère de sens de dire d'un objet qu'il est la cause d'un autre; d'abord parce que les objets ne sont pas constitués uniquement de la forme et de la qualité, mais aussi de la matière, or cette dernière ni ne se crée, ni ne se détruit; et ensuite parce que la loi de causalité s'applique exclusivement aux changements, c'est-à-dire au passage des états dans le temps. ❞
Es hat aber gar keinen Sinn zu sagen, ein Objekt sei Ursache eines andern; zunächst, weil die Objekte nicht bloß die Form und Qualität, sondern auch die Materie enthalten, diese aber weder entsteht, noch vergeht; und sodann, weil das Gesetz der Kausalität sich ausschließlich auf Veränderungen, d.h. auf den Ein- und Austritt der Zustände in der Zeit bezieht.
Le "principe de causalité" est donc <{{#replace:restreinte à des "états"|}}||nested=yes}}}}>DEF plutôt qu'à des "objets". Or Schopenhauer écrit plus loin, à propos de la perception de la profondeur :
❝ De là viendra que l'impression brute montre la direction de sa cause et fait donc allusion au lieu de l'objet envoyant ou réfléchissant la lumière. ❞
Hiedurch aber wird gewonnen, daß der bloße Eindruck auch schon die Richtung seiner Ursache anzeigt, also auf den Ort des das Licht aussendenden, oder reflektirenden, Objekts geradezu hindeutet.
On a aussi :
❝ La transition vers cet objet en tant que cause présuppose déjà la connaissance de la relation causale, tout comme celle des lois de l'espace : or ces deux derniers sont justement du ressort de l'intellect, qui doit ici élaborer l'intuition à partir des sensations brutes. ❞
Allerdings setzt der Uebergang zu diesem Objekt als Ursache schon die Erkenntniß des Kausalverhältnisses, wie auch der Gesetze des Raums voraus: diese Beiden aber sind eben die Ausstattung des Intellekts, der auch hier wieder aus der bloßen Empfindung die Anschauung zu schaffen hat.
L'identité entre "cause" et "objet" <span id="lève la <{{#replace:restriction à des "états"|}}||nested=yes}}}}>" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:lève la <{{#replace:restriction à des "états"|}}||nested=yes}}}}>|}}||nested=yes}}}}>DEF.
Si l'on admettait cette <span id="levée de la <{{#replace:restriction à des "états"|}}||nested=yes}}}}>" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:levée de la <{{#replace:restriction à des "états"|}}||nested=yes}}}}>|}}||nested=yes}}}}>, on remarquerait que pour Schopenhauer la "lumière" n'est ni "objet" ni "cause" : "De là viendra que l'impression brute [de la "lumière"] montre la direction de sa cause". Or, à partir de la seule "impression brute", l'intellect doit aller vers l' "objet" qui "contient aussi la matière". Or il se peut bien qu'il y ait de la lumière sans "matière" "dans sa direction" ─ par exemple, la lumière d'une étoile qui a émis sa lumière puis se désintègre avant que la lumière ne soit perçue.
Exploitant l'assertion de Schopenhauer lui-même que "les objets ne sont pas constitués uniquement de la forme et de la qualité, mais aussi de la matière", on pourrait dire, sans <span id="lever la <{{#replace:restriction à des "états"|}}||nested=yes}}}}>" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:lever la <{{#replace:restriction à des "états"|}}||nested=yes}}}}>|}}||nested=yes}}}}>, que l' "intuition" est juste celle de "la forme et la qualité", c'est-à-dire un "état" de "représentation" plutôt qu'un "état" d' "objet".
Contradiction entre "intellectualité" et "objectivité"
D'une part on a :
❝ C'est d'abord lorsque l'entendement – une fonction non pas de quelques terminaisons nerveuses sensibles, mais du fort complexe, énigmatiquement construit cerveau pesant 3, voire exceptionnellement 5 livres – entre en action et met en application sa seule et unique forme, la loi de causalité, que se produit un puissant changement faisant que la sensation subjective devient intuition objective. ❞
Erst wenn der Verstand,-eine Funktion, nicht einzelner zarter Nervenenden, sondern des so künstlich und räthselhaft gebauten, drei, ausnahmsweise aber bis fünf Pfund wiegenden Gehirns, – in Thätigkeit geräth und seine einzige und alleinige Form, das Gesetz der Kausalität, in Anwendung bringt, geht eine mächtige Verwandlung vor, indem aus der subjektiven Empfindung die objektive Anschauung wird.
D'autre part :
❝ Les sens n'offrent rien de plus que du contenu brut que l'entendement, par l'intermédiaire des formes simples données, l'espace, le temps et la causalité, retravaille en une conception objective d'un monde de corps régi par des lois. Par conséquent, notre intuition empirique quotiedienne est une intuition intellectuelle. ❞
Die Sinne nämlich liefern nichts weiter, als den rohen Stoff, welchen allererst der Verstand, mittelst der angegebenen einfachen Formen, Raum, Zeit und Kausalität, in die objektive Auffassung einer gesetzmäßig geregelten Körperwelt umarbeitet. Demnach ist unsere alltägliche, empirische Anschauung eine intellektuale.
Schopenhauer unifie ainsi l' "intuition empirique" et l' "intuition intellectuelle" en un <{{#replace:intellectuel-empirique|}}||nested=yes}}}}>DEF.
❝ La transition vers cette objet en tant que cause présuppose déjà la connaissance de la relation causale, tout comme celle des lois de l'espace : or ces deux derniers sont justement du ressort de l'intellect, qui doit ici élaborer l'intuition à partir des sensations brutes. ❞
Allerdings setzt der Uebergang zu diesem Objekt als Ursache schon die Erkenntniß des Kausalverhältnisses, wie auch der Gesetze des Raums voraus: diese Beiden aber sind eben die Ausstattung des Intellekts, der auch hier wieder aus der bloßen Empfindung die Anschauung zu schaffen hat.
Or la "sensation" dénote une <{{#replace:intériorité|}}||nested=yes}}}}>DEF :
❝ Si la vue était juste faite de sensations brutes, nous percevrions à l'envers l'impression de l'objet car nous le percevrions de cette façon : mais nous le percevrions alors comme quelque chose se trouvant à l'intérieur de l'œil, en même temps que nous resterions au niveau de la sensation. ❞
Bestände nun das Sehn im bloßen Empfinden; so würden wir den Eindruck des Gegenstandes verkehrt wahrnehmen; weil wir ihn so empfangen: sodann aber würden wir ihn auch als etwas im Innern des Auges Befindliches wahrnehmen, indem wir eben stehn bleiben bei der Empfindung.
par opposition à la <span id="contre-<{{#replace:intériorité|}}||nested=yes}}}}>" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:contre-<{{#replace:intériorité|}}||nested=yes}}}}>|}}||nested=yes}}}}>DEF de l' "objet" de cette "sensation" :
❝ Nous ne serions, sans l'entendement, conscients de cela qu'en tant que modifications multiples et particulières des sensations des yeux, qui n'auraient rien de semblable à la forme, la situation spatiale, la proximité ou l'éloignement des choses hors de nous. Car, ce que la sensation de la vue offre n'est rien de plus qu'une affection multiple de la rétine, totalement similaire à l'apparence d'une palette avec une abondance de couleurs. ❞
Auch würden wir, ohne den Verstand, uns jener nur bewußt werden als besonderer und mannigfaltiger Modifikationen unserer Empfindung im Auge, die nichts der Gestalt, Lage, Nähe oder Ferne von Dingen außer uns Aehnliches wären. Denn, was beim Sehn die Empfindung liefert ist nichts weiter, als eine mannigfaltige Affektion der Retina, ganz ähnlich dem Anblick einer Palette, mit vielerlei bunten Farbenklexen.
où la <span id="contre-<{{#replace:intériorité|}}||nested=yes}}}}>" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:contre-<{{#replace:intériorité|}}||nested=yes}}}}>|}}||nested=yes}}}}> est exprimée par l'expression "hors de nous".
Or le processus <span id="contre-<{{#replace:intériorisant|}}||nested=yes}}}}>" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:contre-<{{#replace:intériorisant|}}||nested=yes}}}}>|}}||nested=yes}}}}> de l'entendement est aussi <{{#replace:intériorisant|}}||nested=yes}}}}> :
❝ J'ai exposé toutes ces opérations de la vue afin de montrer clairement et irréfutablement que l'entendement, en ce qu'il conçoit chaque changement comme un effet qu'il relie à une cause, y est prépondérant, qu'il produit un phénomène du cerveau, le monde de l'objet, duquel les sens n'offrent que quelques données. ❞
Ich habe alle diese das Sehn betreffenden Vorgänge so ausführlich dargelegt, um deutlich und unwiderleglich darzuthun, daß in ihnen vorwaltend der Verstand thätig ist, welcher dadurch, daß er jede Veränderung als Wirkung auffaßt und sie auf ihre Ursache bezieht, auf der Unterlage der apriorischen Grundanschauungen des Raums und der Zeit, das Gehirnphänomen der gegenständlichen Welt zu Stande bringt, wozu ihm die Sinnesempfindung bloß einige Data liefert.
Sans l'entendement, la "sensation se trouve à l'intérieur de l'œil", mais avec l'entendement, nous affirmerons symétriquement que l' "objet"-"cause" doit "se trouver à l'intérieur du" "cerveau", et donc est non-"hors de nous".
Schopenhauer a aussi défini une "présence immédiate des représentations de cette classe" <{{#replace:justifiée par la "position par rapport au corps"|}}||nested=yes}}}}>. Ironiquement cette "position", puisqu'elle porte sur les "représentations", ne requiert pas d' "objet"-"cause", et néanmoins permet de définir un "hors-de-nous". Seul la notion d' "objet"-"cause" "intellectuel" implique une localisation à la fois "hors de nous" et non-"hors de nous".
Explications basées sur la confusion entre "intellectualité" et "objectivité"
❝ Nos yeux ne se tiennent en parallèle que quand nous regardons au loin, c'est-à-dire à plus de 200 pieds : dans les autres cas nous les dirigeons vers l'objet observé, grâce à quoi ils convergent et les deux lignes tirées de chaque œil vers le point de l'objet suffisamment fixe, forment l'angle dit optique, ces deux lignes étant appelées les axes oculaires. Ces derniers, pour un objet devant soi, rejoignent le centre de chaque rétine, donc en deux points, un dans chaque œil, en correspondance l'un avec l'autre. Aussitôt l'entendement, qui recherche toujours la cause de tout, bien que l'impression soit ici double, reconnaît que cette dernière ne provient cependant que d' un seul point extérieur, ce qui implique qu'une seule cause lui est sous-jacent : en conséquence de quoi cette cause se présente comme objet, et ce de façon seulement unitaire. Car tout ce que nous intuitons, nous l'intuitons comme cause, cause d'un effet perçu, donc au niveau de l'entendement. ❞
Unsere Augen stehn nur dann parallel, wenn wir in die Ferne, d.h. über 200 Fuß weit, sehn: außerdem aber richten wir sie beide auf den zu betrachtenden Gegenstand, wodurch sie konvergiren und die beiden, von jedem Auge bis zum genau fixirten Punkte des Objekts gezogenen Linien daselbst einen Winkel schließen, den man den optischen, sie selbst aber die Augenaxen nennt. Diese treffen, bei gerade vor uns liegendem Objekt, genau in die Mitte jeder Retina, mithin auf zwei in jedem Auge einander genau entsprechende Punkte. Alsbald erkennt der Verstand, als welcher zu Allem immer nur die Ursache sucht, daß, obwohl hier der Eindruck doppelt ist, derselbe dennoch von nur einem äußern Punkte ausgeht, also nur eine Ursache ihm zum Grunde liegt: demnach stellt nunmehr diese Ursache sich als Objekt und nur einfach dar. Denn Alles, was wir anschauen, schauen wir als Ursache an, als Ursache empfundener Wirkung, mithin im Verstande.
"Le seul point extérieur" dénote une <span id="contre-<{{#replace:intériorité|}}||nested=yes}}}}>" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:contre-<{{#replace:intériorité|}}||nested=yes}}}}>|}}||nested=yes}}}}> et sa perception "unitaire" est <{{#replace:due à l'entendement|}}||nested=yes}}}}>DEF-<{{#replace:car causal|}}||nested=yes}}}}>DEF.
❝ Un objet va apparaître double quand mes yeux, ne convergeant plus de manière symétrique, n'ancrent plus l'angle optique en un point de l'objet, mais que chaque œil l'observe sous un autre angle, c'est-à-dire quand je louche. Car à présent les rayons partant d' un seul point de l'objet ne touchent plus des points symétriques réciproques dans les deux rétines que l'entendement, par expérience, a appris à connaître, mais ils touchent plutôt des positions bien différentes qui, par des configurations symétriques des yeux, vont être mis en correspondance avec des corps différents; en vertu de cela, je vois maintenant deux objets, parce que l'intuition se produit à travers et dans l'entendement. ❞
Da wird mir ein gesehenes Objekt doppelt erscheinen, wenn meine Augen nicht mehr, gleichmäßig konvergirend, den optischen Winkel an einem Punkte desselben schließen, sondern jedes in einem andern Winkel nach demselben schaut, d.h. wenn ich schiele. Denn jetzt werden nicht mehr von den aus einem Punkte des Objekts ausgehenden Strahlen auf den beiden Retinen die einander symmetrisch entsprechenden Stellen getroffen, welche mein Verstand, durch fortgesetzte Erfahrung, kennen gelernt hat; sondern ganz verschiedene Stellen, welche, bei gleichmäßiger Lage der Augen, nur von verschiedenen Körpern also afficirt werden können: daher sehe ich jetzt zwei Objekte; weil eben die Anschauung durch den Verstand und im Verstande geschieht.
"Le seul point de l'objet" dénote également une <span id="contre-<{{#replace:intériorité|}}||nested=yes}}}}>" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:contre-<{{#replace:intériorité|}}||nested=yes}}}}>|}}||nested=yes}}}}> et sa perception "en deux objets" est maintenant <{{#replace:due à l'entendement|}}||nested=yes}}}}>.
Le "point" <span id="contre-<{{#replace:intérieur|}}||nested=yes}}}}>" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:contre-<{{#replace:intérieur|}}||nested=yes}}}}>|}}||nested=yes}}}}> est donc asujetti à la perception <{{#replace:due à l'entendement|}}||nested=yes}}}}>, mais seule la manière "unitaire" de cette perception est <{{#replace:due à l'entendement|}}||nested=yes}}}}>-<{{#replace:car causale|}}||nested=yes}}}}>. Schopenhauer produit ainsi l'explication <{{#replace:car causale|}}||nested=yes}}}}> quand cela lui chante, validant l'une ou l'autre de ses thèses : (1) que l' "intuition" est "intellectuelle", ou (2) que l' "intuition" est "causale", sans jamais pouvoir les unifier sous l' "entendement".
❝ Assemblons deux tubes en carton, longs de 8 pouces et d'1/2 pouce de diamètre, parfaitement parallèles à la manière du télescope binoculaire, et fixons devant chaque ouverture une pièce de monnaie. Quand maintenant on regarde à travers les extrêmités opposées, on ne voit qu'une seule pièce de monnaie entourée d'un tube. Car, à travers les tube, les yeux, contraints à deux situations complètement parallèles, vont appréhender les pièces au centre des rétines et de chaque point autour de celui-ci en correspondance réciproque; par suite, l'entendement, qui, présupposant un positionnement convergeant sinon habituel, du moins nécessaire, des axes oculaires dans le cas des objets proches, pose un unique objet comme cause de la lumière ainsi remontée ; c'est-à-dire, nous n'en voyons qu'un, tant l'appréhension causale de l'entendement est immédiate. ❞
Man lasse zwei pappene Röhren, von etwan 8 Zoll Länge und 1 1/2 Zoll Durchmesser, vollkommen parallel, nach Art des Binokularteleskops, zusammenfügen, und befestige vor der Oeffnung eines jeden derselben ein Achtgroschenstück. Wenn man jetzt, das andere Ende an die Augen legend, durchschaut, wird man nur ein Achtgroschenstück, von einer Röhre umschlossen, wahrnehmen. Denn, durch die Röhren, zur gänzlich parallelen Lage genöthigt, werden beide Augen von beiden Münzen gerade im Centro der Retina und den dieses umgebenden, einander folglich symmetrisch entsprechenden Stellen ganz gleichmäßig getroffen; daher der Verstand, die, bei nahen Objekten sonst gewöhnliche, ja nothwendige, konvergirende Stellung der Augenaxen voraussetzend, ein einziges Objekt als Ursache des also zurückgestrahlten Lichtes annimmt, d.h. wir nur Eines sehn: so unmittelbar ist die kausale Apprehension des Verstandes.
On établit ici une perception "unitaire" <{{#replace:due à l'entendement|}}||nested=yes}}}}> car "présupposant un positionnement convergeant sinon habituel, du moins nécessaire, des axes oculaires dans le cas des objets proches". L'explication n'est donc pas ici <{{#replace:car causale|}}||nested=yes}}}}>, mais cela ne freine pas Schopenhauer de faire une explication "car causale" : "tant l'appréhension causale de l'entendement est immédiate". Il prend ainsi l'expliqué ("pose un unique objet comme cause") pour l'explication ("présupposant un positionnement convergeant sinon habituel, du moins nécessaire, des axes oculaires dans le cas des objets proches").
Retour non assumé à l'empirisme
❝ Cette indépendance de la connaissance de l'entendement par rapport à la raison et à ses appoints éclaire aussi le fait que, quand l'entendement attache une mauvaise cause à un effet donné, et donc intuite cette cause, d'où naît cette illusion, la raison peut toujours connaître in abstracto le véritable état de fait, mais ne peut lui être d'aucune aide; l'illusion demeure, en dépit de sa connaissance améliorée. ❞
Diese Unabhängigkeit der Verstandeserkenntniß von der Vernunft und ihrer Beihülfe erhellt auch dar aus, daß, wenn ein Mal der Verstand zu gegebenen Wirkungen eine unrichtige Ursache setzt, und mithin diese geradezu anschaut, wodurch der falsche Schein entsteht; die Vernunft immerhin den wahren Thatbestand in abstracto richtig erkennen mag, ihm damit jedoch nicht zu Hülfe kommen kann; sondern, ihrer bessern Erkenntniß ungeachtet, der falsche Schein unverrückt stehn bleibt.
Donc un "objet"-"cause" <span id="contre-<{{#replace:intérieur|}}||nested=yes}}}}>" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:contre-<{{#replace:intérieur|}}||nested=yes}}}}>|}}||nested=yes}}}}> peut être une "mauvaise cause" et une "illusion". Or c'est paradoxal si cet "objet" "illusoire" est la "cause" de ce que Schopenhauer appelle une "représentation claire, immédiatement présente" <{{#replace:justifiée par l'objet|}}||nested=yes}}}}>.
L' "immédiateté" comme preuve
❝ Ainsi, il n'y a aucun acte de connaissance de l'acte de connaissance; car cela impliquerait que le sujet se separe de l'acte de connaître, et dès lors connaisse l'acte de connaître, ce qui est impossible. A l'objection : "je ne connais pas seulement, mais je sais aussi que je connais", je rétorquerai : ton savoir de l'acte de connaissance n'est différent de l'acte de connaître que dans l'expression. "Je sais que je connais" ne dit rien de plus que "je connais", et ceci, sans plus de précision, ne dit rien de plus que "je". ❞
Daher also giebt es kein Erkennen des Erkennens; weil dazu erfordert würde, daß das Subjekt sich vom Erkennen trennte und nun doch das Erkennen erkennte, was unmöglich ist.Auf den Einwand: »Ich erkenne nicht nur, sondern ich weiß doch auch, daß ich erkenne«, würde ich antworten: Dein Wissen von deinem Erkennen ist von deinem Erkennen nur im Ausdruck unterschieden, »Ich weiß, daß ich erkenne«, sagt nicht mehr, als »Ich erkenne«, und dieses, so ohne weitere Bestimmung, sagt nicht mehr, als »Ich.«
❝ Le sujet de l'acte de connaître ne peut jamais être connue, et ne peut devenir ni objet, ni représentation. Vu que nous n'avons pas seulement une connaissance de soi externe (dans l'intuition sensorielle), mais aussi interne, chaque connaissance, suivant leur nature, présuppose un connu et un connaissance; ainsi le connu en nous, en tant que tel, n'est pas le connaissant, mais plutôt le voulant, le sujet du vouloir, la volonté. Partant de la connaissance, on peut dire que "je connais" est une proposition analytique, contrairement à "je veux" qui est synthétique et a posteriori, c'est-à-dire donné à travers l'expérience, en interne (seulement dans le Temps). Dans cette mesure, le sujet du vouloir serait pour nous un objet. Quand nous regardons en nous, nous nous trouvons toujours comme voulant. ❞
Das Subjekt des Erkennens kann, laut Obigem, nie erkannt, nie Objekt, Vorstellung, werden. Da wir dennoch nicht nur eine äußere (in der Sinnesanschauung), sondern auch eine innere Selbsterkenntniß haben, jede Erkenntniß aber, ihrem Wesen zufolge, ein Erkanntes und ein Erkennendes voraussetzt; so ist das Erkannte in uns, als solches, nicht das Erkennende, sondern das Wollende, das Subjekt des Wollens, der Wille. Von der Erkenntniß ausgehend kann man sagen »Ich erkenne« sei ein analytischer Satz, dagegen »Ich will« ein synthetischer und zwar a posteriori, nämlich durch Erfahrung, hier durch innere (d.h. allein in der Zeit) gegeben. Insofern wäre also das Subjekt des Wollens für uns ein Objekt. Wenn wir in unser Inneres blicken, finden wir uns immer als wollend.
Or, Schopenhauer contredit directement "le connu en nous, en tant que tel, n'est pas le connaissant" :
❝ L'identité du sujet du vouloir et du sujet connaissant, grâce à laquelle (et par nécessité) le mot "je" comprend et désigne les deux, est le nœud du monde et donc inexplicable. Car seules les relations des objets sont concevables: mais derrière ces derniers, deux ne peuvent être qu'un que s'ils sont les parties d'un tout. Ici, au contraire, là où il s'agit du sujet, les lois de la connaissance des objets ne s'appliquent plus, et une véritable identité du connaissant avec du connu voulant, donc l'identité du sujet et de l'objet, est immédiatement donnée. ❞
Die Identität nun aber des Subjekts des Wollens mit dem erkennenden Subjekt, vermöge welcher (und zwar nothwendig) das Wort »Ich« beide einschließt und bezeichnet, ist der Weltknoten und daher unerklärlich. Denn nur die Verhältnisse der Objekte sind uns begreiflich: unter diesen aber können zwei nur insofern Eins seyn, als sie Theile eines Ganzen sind. Hier hingegen, wo vom Subjekt die Rede ist, gelten die Regeln für das Erkennen der Objekte nicht mehr, und eine wirkliche Identität des Erkennenden mit dem als wollend Erkannten, also des Subjekts mit dem Objekte, ist unmittelbar gegeben.
❝ Du fait même que le sujet du vouloir est donné immédiatement, ce qu'est le vouloir ne se laisse pas plus définir ou décrire : c'est surtout la plus immédiate de toutes nos connaissances, et même celle dont l'immédiateté doit jeter la lumière sur toutes les autres qui sont très médiates. ❞
Eben weil das Subjekt des Wollens dem Selbstbewußtseyn unmittelbar gegeben ist, läßt sich nicht weiter definiren, oder beschreiben, was Wollen sei: vielmehr ist es die unmittelbarste aller unserer Erkenntnisse, ja die, deren Unmittelbarkeit auf alle übrigen, als welche sehr mittelbar sind, zuletzt Licht werfen muß.
Or, si cette "connaissance que le sujet du vouloir est donné immédiatement" est "la plus immédiate" et "si immédiate" qu'elle "doit jeter la lumière sur toutes les autres connaissances", l' "action de la volonté est, quant à elle, "si immédiate qu'on n'en a pas une claire conscience" :
❝ L'action de la volonté est cependant si immédiate qu'on n'en a pas une claire conscience; et si rapide que nous n'avons parfois pas une fois conscience de l'occasion d'une représentation ainsi invoquée, comme si quelque chose entrait dans notre conscience sans aucun rapport avec aucune autre. ❞
Die Thätigkeit des Willens hiebei ist jedoch so unmittelbar, daß sie meistens nicht ins deutliche Bewußtseyn fällt; und so schnell, daß wir uns bisweilen nicht ein Mal des Anlasses zu einer also hervorgerufenen Vorstellung bewußt werden, wo es uns dann scheint, als sei Etwas ohne allen Zusammenhang mit einem Andern in unser Bewußtseyn gekommen
Sachant que l' "action de volonté" peut même paraître aller à l'encontre d'elle-même :
❝ La propriété du sujet connaissant d'autant plus facilement obéir à la volonté en présence de représentations que de telles représentations lui ont été souvent immanentes, c'est-à-dire sa capacité d'exercice, est la mémoire. Sa présentation habituelle, en tant que possession dans laquelle nous conserverions une abondance de représentations prêtes, que nous détiendrions donc toujours sans en être toujours conscients - je ne peux le cautionner. La répétition volontaire de représentations immanentes va être tant facilitée par la pratique que, dès qu'un élément de la série de représentations nous est devenue immanente, nous rappelons aussitôt les autres, souvent même en apparence contre notre volonté. ❞
Die Eigenthümlichkeit des erkennenden Subjekts, daß es in Vergegenwärtigung von Vorstellungen dem Willen desto leichter gehorcht, je öfter solche Vorstellungen ihm schon gegenwärtig gewesen sind, d.h. seine Uebungsfähigkeit, ist das Gedächtniß. Der gewöhnlichen Darstellung desselben, als eines Behältnisses, in welchem wir einen Vorrath fertiger Vorstellungen aufbewahrten, die wir folglich immer hätten, nur ohne uns derselben immer bewußt zu seyn, – kann ich nicht beistimmen. Die willkürliche Wiederholung gegenwärtig gewesener Vorstellungen wird durch Uebung so leicht, daß, sobald ein Glied einer Reihe von Vorstellungen uns gegenwärtig geworden ist, wir alsbald die übrigen, selbst oft scheinbar gegen unsern Willen, hinzurufen.
En matière de "claire conscience", on évoquera aussi les "représentations claires et immédiatement présentes". Donc laquelle de ces connaissances est "la plus immédiate" ? Celle qui est "si immédiate qu'elle doit éclairer toutes les autres", mais dont l' "action" est "si immédiate qu'elle n'est pas claire", ou celle qui "ne peut être que claire et immédiatement présente" ?