Reconstruction:Le Monde comme volonté et comme représentation

From Conceptual Reconstructionism Project

"Signification" de la "représentation"

 Le monde comme représentation, tel que nous le considérons ici, a deux moitiés essentielles, nécessaires et inséparables. La première est l'objet : dont la forme est l'espace et le temps, et à travers ceux-ci, la multiplicité. Mais l'autre moitié, le sujet, ne réside ni dans l'espace ni dans le temps : car elle est intégralement en chaque être qui représente ; ainsi le moindre d'entre eux, aussi parfaitement que les millions qui l'ont précédé, parachève avec l'objet le monde comme représentation : qu'il vienne à disparaître, et il n'y a plus de monde comme représentation. Ces moitiés sont donc inséparables, même en pensée : car chacune d'elles n'a de signification et d'existence qu'à travers et pour l'autre, est présente avec l'autre et disparaît avec.  
Die Welt als Vorstellung also, in welcher Hinsicht allein wir sie hier betrachten, hat zwei wesentliche, nothwendige und untrennbare Hälften. Die eine ist das Objekt: dessen Form ist Raum und Zeit, durch diese die Vielheit. Die andere Hälfte aber, das Subjekt, liegt nicht in Raum und Zeit: denn sie ist ganz und ungetheilt in jedem vorstellenden Wesen; daher ein einziges von diesen, eben so vollständig, als die vorhandenen Millionen, mit dem Objekt die Welt als Vorstellung ergänzt: verschwände aber auch jenes einzige; so wäre die Welt als Vorstellung nicht mehr. Diese Hälften sind daher unzertrennlich, selbst für den Gedanken: denn jede von beiden hat nur durch und für die andere Bedeutung und Daseyn, ist mit ihr da und verschwindet mit ihr.

La "representation" <{{#replace:mutualise la "signification"|}}||nested=yes}}}}>DEF entre les "moitiés".

L' "immédiateté" relative

Une "représentation" <{{#replace:"intuitive sans matière"|}}||nested=yes}}}}>DEF est présentée :

 Le temps et l'espace, chacun pour soi, sont également intuitivement représentables sans la matière; mais la matière ne l'est pas sans eux. La forme, qui en est inséparable, présuppose déjà l'espace, et son effection, dans laquelle tient tout son être, implique toujours une transformation, donc une détermination du temps.  
Zeit aber und Raum, jedes für sich, sind auch ohne die Materie anschaulich vorstellbar; die Materie aber nicht ohne jene. Schon die Form, welche von ihr unzertrennlich ist, setzt den Raum voraus, und ihr Wirken, in welchem ihr ganzes Daseyn besteht, betrifft immer eine Veränderung, also eine Bestimmung der Zeit.

La "matière" implique une <span id="<{{#replace:"transformation" dite|}}||nested=yes}}}}>DEF "causale"" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:<{{#replace:"transformation" dite|}}||nested=yes}}}}>DEF "causale"|}}||nested=yes}}}}>DEF :

 Ce qui est défini à travers la loi de causalité n'est donc pas la succession des états juste dans le temps, mais plutôt la succession par rapport à un espace déterminé, et pas l'existence des états dans un lieu précis, mais dans un lieu à un moment déterminé. La transformation, c'est-à-dire le changement induit par la loi causale, rejoint donc toujours une partie déterminée de l'espace et une partie déterminée du temps, simultanément et de manière unifiée.  
Was durch das Gesetz der Kausalität bestimmt wird, ist also nicht die Succession der Zustände in der bloßen Zeit, sondern diese Succession in Hinsicht auf einen bestimmten Raum, und nicht das Daseyn der Zustände an einem bestimmten Ort, sondern an diesem Ort zu einer bestimmten Zeit. Die Veränderung, d. h, der nach dem Kausalgesetz eintretende Wechsel, betrifft also jedesmal einen bestimmten Theil des Raumes und einen bestimmten Theil der Zeit zugleich und im Verein.
 La simultanéité de plusieurs états constitue en propre l'essence de la réalité : car c'est d'abord à travers elle que la durée est possible, en ce que celle-ci est seulement connaissable dans le changement de ce qui coexiste préalablement avec le durable; mais c'est aussi seulement à travers le durable que le changement tient son caractère de transformation, c'est-à-dire de modification de qualité et de forme en présence permanente de la substance, i.e., la matière.  
Das Zugleichseyn vieler Zustände aber macht eigentlich das Wesen der Wirklichkeit aus: denn durch dasselbe wird allererst die Dauer möglich, indem nämlich diese nur erkennbar ist an dem Wechsel des mit dem Dauernden zugleich Vorhandenen; aber auch nur mittelst des Dauernden im Wechsel erhält dieser jetzt den Charakter der Veränderung, d.h. des Wandels der Qualität und Form, beim Beharren der Substanz, d.i. der Materie.
 Or nous avons trouvé que toute l'essence de la matière tient dans l'effection, donc dans la causalité.  
Wir haben aber gefunden, daß im Wirken, also in der Kausalität, das ganze Wesen der Materie besteht

L' "entendement" est <{{#replace:médiateur de l' "intuition"|}}||nested=yes}}}}>DEF :

 La fonction première, la plus simple et toujours présente de l'entendement est l'intuition du monde réel : celui-ci est de part en part connaissance de la cause à partir de la conséquence : ainsi toute intuition est intellectuelle. Il ne pourrait rien lui parvenir si une quelconque conséquence n'était pas connu immédiatement, servant ainsi de point de départ. Or ceci est la conséquence sur le corps animal. C'est dans cette mesure que celui-ci est l'objet immédiat du sujet : l'intuition de tous les autres objets est faite intermédiée à travers elle.  
Die erste, einfachste, stets vorhandene Aeußerung des Verstandes ist die Anschauung der wirklichen Welt: diese ist durchaus Erkenntniß der Ursache aus der Wirkung: daher ist alle Anschauung intellektual. Es könnte dennoch nie zu ihr kommen, wenn nicht irgend eine Wirkung unmittelbar erkannt würde und dadurch zum Ausgangspunkte diente. Dieses aber ist die Wirkung auf die thierischen Leiber. Insofern sind diese die unmittelbaren Objekte des Subjekts: die Anschauung aller andern Objekte ist durch sie vermittelt.
 Les transformations dont chaque corps animal fait l'expérience, sont connues immédiatement, c'est-à-dire ressenties, et dans la mesure où la conséquence est associée à sa cause, l'intuition de cette dernière en tant qu'objet se produit. Cette association n'est aucunement une inférence d'idées abstraites, ne se produit ni à travers la réflexion, ni par envie, mais de manière immédiate, nécessaire et sûre. Elle est la façon de connaître de l'entendement pur, sans laquelle il n'arriverait jamais à l'intuition ; sans laquelle il ne resterait plus qu'une conscience faible, végétative, des transformations de l'objet immédiat, qui se suivraient l'une après l'autre sans aucune signification, à moins qu'elles n'aient la signification de douleur ou de plaisir pour la conscience.  
Die Veränderungen, welche jeder thierische Leib erfährt, werden unmittelbar erkannt, d.h. empfunden, und indem sogleich diese Wirkung auf ihre Ursache bezogen wird, entsteht die Anschauung der letzteren als eines Objekts. Diese Beziehung ist kein Schluß in abstrakten Begriffen, geschieht nicht durch Reflexion, nicht mit Willkür, sondern unmittelbar, nothwendig und sicher. Sie ist die Erkenntnißweise des reinen Verstandes, ohne welchen es nie zur Anschauung käme; sondern nur ein dumpfes, pflanzenartiges Bewußtsein der Veränderungen des unmittelbaren Objekts übrig bliebe, die völlig bedeutungslos auf einander folgten, wenn sie nicht etwan als Schmerz oder Wollust eine Bedeutung für den Willen hätten.

L' "intuition de la cause" ne se fait "pas à travers la réflexion" "mais de manière immédiate". Or l' "entendement" est <{{#replace:médiateur de l' "intuition"|}}||nested=yes}}}}>. On obtient ainsi une <span id="<{{#replace:médiation de l' "intuition"|}}||nested=yes}}}}> <{{#replace:"immédiate" par rapport à la "réflexion"|}}||nested=yes}}}}>DEF" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:<{{#replace:médiation de l' "intuition"|}}||nested=yes}}}}> <{{#replace:"immédiate" par rapport à la "réflexion"|}}||nested=yes}}}}>DEF|}}||nested=yes}}}}>DEF. "Sans la" <{{#replace:médiation de l' "intuition"|}}||nested=yes}}}}>, seule la <span id="<{{#replace:"conscience" dite|}}||nested=yes}}}}> "faible"" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:<{{#replace:"conscience" dite|}}||nested=yes}}}}> "faible"|}}||nested=yes}}}}>DEF "des transformations de l'objet immédiat" subsiste. L' <{{#replace:"immédiateté" par rapport à la "réflexion"|}}||nested=yes}}}}> contraste avec l' "immédiateté totale de la volonté" :

 Chaque véritable acte de sa volonté est tout de suite et sans exception également un mouvement de son corps : il ne peut véritablement vouloir sans en même temps percevoir qu'il apparaît comme un mouvement du corps. L'acte de volonté et l'action du corps ne sont pas deux états différents connus objectivement, que le lien de causalité relierait, ils ne se tiennent pas dans une rapport de cause à effet ; ils sont une seule et même chose, seulement ils sont donnés de manières complètement différentes : une fois de manière totalement immédiate et une fois dans l'intuition pour l'entendement.  
Jeder wahre Akt seines Willens ist sofort und unausbleiblich auch eine Bewegung seines Leibes: er kann den Akt nicht wirklich wollen, ohne zugleich wahrzunehmen, daß er als Bewegung des Leibes erscheint. Der Willensakt und die Aktion des Leibes sind nicht zwei objektiv erkannte verschiedene Zustände, die das Band der Kausalität verknüpft, stehn nicht im Verhältniß der Ursache und Wirkung; sondern sie sind Eines und das Selbe, nur auf zwei gänzlich verschiedene Weisen gegeben: ein Mal ganz unmittelbar und ein Mal in der Anschauung für den Verstand.

Ajoutons que l' <{{#replace:"immédiateté" par rapport à la "réflexion"|}}||nested=yes}}}}> résulte même d'une <{{#replace:médiation par l' "habitude"|}}||nested=yes}}}}>DEF.

 

L'illusion apparaît quand une et même conséquence peut résulter de deux causes complètement différentes, l'une agissant très fréquemment, l'autre rarement : l'entendement, qui ne dispose d'aucune donnée pour discerner quelle cause a agi, car la conséquence est entièrement la même, présuppose alors à chaque fois la cause habituelle, et parce que son activité n'est ni réflexive ni discursive, mais plutôt directe et immédiate, la fausse cause se présente à nous en tant qu' objet intuité qui est justement la fausse illusion.

 
Schein tritt alsdann ein, wann eine und die selbe Wirkung durch zwei gänzlich verschiedene Ursachen herbeigeführt werden kann, deren eine sehr häufig, die andere selten wirkt: der Verstand, der kein Datum hat zu unterscheiden, welche Ursache hier wirkt, da die Wirkung ganz die selbe ist, setzt dann allemal die gewöhnliche Ursache voraus, und weil seine Thätigkeit nicht reflektiv und diskursiv ist, sondern direkt und unmittelbar, so steht solche falsche Ursache als angeschautes Objekt vor uns da, welches eben der falsche Schein ist.


 

Mais l'entendement ne parviendrait jamais à s'appliquer, s'il n'y avait quelque chose d'autre de laquelle il puisse partir. Une telle chose est une sensation purement sensorielle, la conscience immédiate des transformations du corps, grâce à laquelle ce dernier est objet immédiat.

 
Aber der Verstand könnte nie zur Anwendung gelangen, wenn es nicht noch etwas Anderes gäbe, von welchem er ausgeht. Ein solches ist die bloß sinnliche Empfindung, das unmittelbare Bewußtsein der Veränderungen des Leibes, vermöge dessen dieser unmittelbares Objekt ist.

La <span id="<{{#replace:"conscience" dite|}}||nested=yes}}}}> "immédiate"" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:<{{#replace:"conscience" dite|}}||nested=yes}}}}> "immédiate"|}}||nested=yes}}}}>DEF des "transformations" "permet" l' "objet immédiat", où les "transformations" sont mises en rapport avec les "sensations purement sensorielles". Or, d'après Schopenhauer lui-même, les <span id="<{{#replace:"transformations" dites|}}||nested=yes}}}}> "pures"" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:<{{#replace:"transformations" dites|}}||nested=yes}}}}> "pures"|}}||nested=yes}}}}> ne sont pas à prendre pour un "objet au sens propre"  :

 Les pures transformations, que les organes des sens subissent à travers l'action de l'extérieur qui leur est spécifique, doivent certes déjà être appelées des représentations, dans la mesure où de telles actions ne suscitent ni douleur ni plaisir, c'est-à-dire n'ont aucune signification pour la volonté, et sont néanmoins perçus, et sont donc dédiées à la seule connaissance : donc, dans la mesure, disais-je, où le corps est connu de manière immédiate, est objet immédiat ; cependant le concept d'objet n'est pas à prendre ici dans le sens le plus propre : car à travers cette connaissance immédiate du corps, qui précède l'application de l'entendement et est une sensation purement sensorielle, le corps ne se pose jamais proprement comme objet, mais d'abord les corps qui agissent sur lui ; parce que chaque connaissance de l'objet propre, c'est-à-dire d'une représentation intuitive dans l'espace, n'existe seulement qu'à travers et pour l'entendement, et donc pas avant, mais plutôt après l'application de celui-ci. Ainsi le corps en tant qu'objet propre, c'est-à-dire en tant que représentation intuitive dans l'espace, juste comme tout autre objet, va d'abord être connu de manière médiate, à travers l'application de la loi de causalité dans le cas de l'action d'une de ses parties sur une autre, donc par exemple quand l'œil voit le corps, quand la main le touche. Le fait d'appeler le corps objet immédiat doit donc être compris avec cette restriction.  
Die bloßen Veränderungen, welche die Sinnesorgane durch die ihnen specifisch angemessene Einwirkung von außen erleiden, sind nun zwar schon Vorstellungen zu nennen, sofern solche Einwirkungen weder Schmerz noch Wollust erregen, d.h. keine unmittelbare Bedeutung für den Willen haben, und dennoch wahrgenommen werden, also nur für die Erkenntniß dasind: und insofern also sage ich, daß der Leib unmittelbar erkannt wird, unmittelbares Objekt ist; jedoch ist hier der Begriff Objekt nicht ein Mal im eigentlichsten Sinn zu nehmen: denn durch diese unmittelbare Erkenntniß des Leibes, welche der Anwendung des Verstandes vorhergeht und bloße sinnliche Empfindung ist, steht der Leib selbst nicht eigentlich als Objekt da, sondern erst die auf ihn einwirkenden Körper; weil jede Erkenntniß eines eigentlichen Objekts, d.h. einer im Raum anschaulichen Vorstellung, nur durch und für den Verstand ist, also nicht vor, sondern erst nach dessen Anwendung. Daher wird der Leib als eigentliches Objekt, d.h. als anschauliche Vorstellung im Raum, eben wie alle andern Objekte, erst mittelbar, durch Anwendung des Gesetzes der Kausalität auf die Einwirkung eines seiner Theile auf den andern erkannt, also indem das Auge den Leib sieht, die Hand ihn betastet. Mit dieser Restriktion also ist es zu verstehn, wenn wir den Leib unmittelbares Objekt nennen.

Schopenhauer a donc introduit deux notions de "conscience", la <span id="<{{#replace:"conscience" dite|}}||nested=yes}}}}> "immédiate"" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:<{{#replace:"conscience" dite|}}||nested=yes}}}}> "immédiate"|}}||nested=yes}}}}> et la <span id="<{{#replace:"conscience" dite|}}||nested=yes}}}}> "faible"" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:<{{#replace:"conscience" dite|}}||nested=yes}}}}> "faible"|}}||nested=yes}}}}>, où la <span id="<{{#replace:"conscience" dite|}}||nested=yes}}}}> "immédiate"" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:<{{#replace:"conscience" dite|}}||nested=yes}}}}> "immédiate"|}}||nested=yes}}}}> <{{#replace:coïncide avec l' "immédiat" d'un "objet"|}}||nested=yes}}}}>DEF qui (1) n'est pas "objet au sens propre" et (2) est "objet avec restriction".

Or, l'auteur prévient :

 

Il ne faut pas comprendre que, parce que l'intuition se fait par l'intermédiaire de la connaissance de la causalité, de ce fait la relation de cause à effet vaut entre objet et sujet ; d'autant plus que cette dernière ne se trouve qu'entre objet immédiat et médiat, donc toujours entre objets. Le débat échaudé sur la réalité du monde extérieur repose sur cette fausse hypothèse, dans laquelle le dogmatisme et le scepticisme s'opposent, tantôt comme réalisme, tantôt comme idéalisme. Le réalisme pose l'objet comme cause, et son effet dans le sujet. L'idéalisme de Fichte fait de l'objet l'effet dans le sujet.

 
Man hüte sich aber vor dem großen Mißverständniß, daß, weil die Anschauung durch die Erkenntniß der Kausalität vermittelt ist, deswegen zwischen Objekt und Subjekt das Verhältniß von Ursache und Wirkung bestehe; da vielmehr dasselbe immer nur zwischen unmittelbarem und vermitteltem Objekt, also immer nur zwischen Objekten Statt findet. Eben auf jener falschen Voraussetzung beruht der thörichte Streit über die Realität der Außenwelt, in welchem sich Dogmatismus und Skepticismus gegenüberstehn und jener bald als Realismus, bald als Idealismus auf tritt. Der Realismus setzt das Objekt als Ursache, und deren Wirkung ins Subjekt. Der Fichte'sche Idealismus macht das Objekt zur Wirkung des Subjekts.

Mais Schopenhauer ne parvient à respecter ses propres préceptes que par l'intermédiaire d'un "objet immédiat" qui n'est pas "objet au sens propre", et dont l' "immédiateté" est permise par une <span id="<{{#replace:"conscience" dite|}}||nested=yes}}}}> "immédiate"" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:<{{#replace:"conscience" dite|}}||nested=yes}}}}> "immédiate"|}}||nested=yes}}}}> introduite par <{{#replace:coïncidence avec l' "immédiat" de l' "objet"|}}||nested=yes}}}}>.

Démonstration rhétorique de la séparation de l'homme de l'animal

Schopenhauer explique la distinction homme/animal par la distinction du <span id="<{{#replace:groupe|}}||nested=yes}}}}>DEF "non intuitif"" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:<{{#replace:groupe|}}||nested=yes}}}}>DEF "non intuitif"|}}||nested=yes}}}}>DEF "abstrait, non intuitif, général" du groupe "individuel, intuitif" :

 

Cette nouvelle conscience à fort potentiel, cette réflexion abstraite de tout l'intuitif sous forme de concept non intuitif de la raison, est ce qui, seule, prête à l'homme ce caractère délibéré qui différencie tellement sa conscience de celle de l'animal, et à travers laquelle toute son évolution sur Terre le rend si différent de ses frères sans raison.

 
Dieses neue, höher potenzirte Bewußtseyn, dieser abstrakte Reflex alles Intuitiven im nichtanschaulichen Begriff der Vernunft, ist es allein, der dem Menschen jene Besonnenheit verleiht, welche sein Bewußtseyn von dem des Thieres so durchaus unterscheidet, und wodurch sein ganzer Wandel auf Erden so verschieden ausfällt von dem seiner unvernünftigen Brüder.
 

Le sens de la parole est entendu immédiatement, interprété de manière suffisante et déterminée, sans que des fantasmes ne se mêlent au processus. C'est la raison qui parle à la raison, qui se tient à son domaine, et ce qu'elle partage et perçoit sont les concepts abstraits, les représentations non intuitives qui sont construites une fois pour toutes et relativement en petit nombre, et relient, contiennent et remplacent tous les innombrables objets du monde réel. C'est seulement à partir de là qu'il est explicable qu'aucun animal ne puisse parler et entendre, bien qu'il ait en commun avec nous les instruments de la parole et aussi les représentations intuitives ; or c'est justement parce que les mots désignent cette classe très particulière de représentations dont la raison est le corrélat subjectif, qu'ils sont sans sens ni signification pour l'animal. Ainsi la parole, comme tout autre phénomène que nous attribuons à la raison, et comme tout ce qui différencie l'homme de l'animal, est explicable à travers la chose unique et simple qu'est sa source : les concepts, les représentations abstraites, non intuitives, générales, non individuelles dans le temps et l'espace.

 
Der Sinn der Rede wird unmittelbar vernommen, genau und bestimmt aufgefaßt, ohne daß in der Regel sich Phantasmen einmengten. Es ist die Vernunft die zur Vernunft spricht, sich in ihrem Gebiete hält, und was sie mittheilt und empfängt, sind abstrakte Begriffe, nichtanschauliche Vorstellungen, welche ein für alle Mal gebildet und verhältnißmäßig in geringer Anzahl, doch alle unzähligen Objekte der wirklichen Welt befassen, enthalten und vertreten. Hieraus allein ist es erklärlich, daß nie ein Thier sprechen und vernehmen kann, obgleich es die Werkzeuge der Sprache und auch die anschaulichen Vorstellungen mit uns gemein hat; aber eben weil die Worte jene ganz eigenthümliche Klasse von Vorstellungen bezeichnen, deren subjektives Korrelat die Vernunft ist, sind sie für das Thier ohne Sinn und Bedeutung. So ist die Sprache, wie jede andere Erscheinung, die wir der Vernunft zu schreiben, und wie Alles, was den Menschen vom Thiere unterscheidet, durch dieses Eine und Einfache als seine Quelle zu erklären: die Begriffe, die abstrakten, nicht anschaulichen, allgemeinen, nicht in Zeit und Raum individuellen Vorstellungen.

Or, pour étayer l' "abstrait général", il <span id="dé-<{{#replace:groupe|}}||nested=yes}}}}>" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:dé-<{{#replace:groupe|}}||nested=yes}}}}>|}}||nested=yes}}}}>DEF le "non intuitif" :

 

Le fait qu'un concept soit valable pour plusieurs chose n'est pas une propriété essentielle mais seulement accidentelle. Il peut donc y avoir des concepts à travers lesquels seulement un objet réel singulier est pensé, mais malgré tout sont des représentations abstraites et générales, et en aucun cas singulières et intuitives : par exemple le concept que quelqu'un a d'une ville particulière, dont il connaît cependant juste la géographie : bien qu'une seule ville soit connue par ce moyen, le concept pourrait s'étendre à d'autres villes différentes par quelques aspects. Ce n'est donc pas parce qu'un concept est abstrait de plusieurs objets qu'il a la généralité ; mais à l'inverse, parce que la généralité, c'est-à-dire la non-détermination de ce qui est singulier, lui est essentiel en tant que représentation abstraite de la raison, que des choses différentes peuvent être pensées à travers le même concept.

 
Allein dies Gelten von mehreren Dingen ist keine wesentliche, sondern nur accidentale Eigenschaft des Begriffs. Es kann daher Begriffe geben, durch welche nur ein einziges reales Objekt gedacht wird, die aber deswegen doch abstrakt und allgemein, keineswegs aber einzelne und anschauliche Vorstellungen sind: dergleichen ist z.B. der Begriff, den Jemand von einer bestimmten Stadt hat, die er aber bloß aus der Geographie kennt: obgleich nur diese eine Stadt dadurch gedacht wird, so wären doch mehrere in einigen Stücken verschiedene Städte möglich, zu denen allen er paßte. Nicht also weil ein Begriff von mehreren Objekten abstrahirt ist, hat er Allgemeinheit; sondern umgekehrt, weil Allgemeinheit, d.i. Nichtbestimmung des Einzelnen, ihm als abstrakter Vorstellung der Vernunft wesentlich ist, können verschiedene Dinge durch den selben Begriff gedacht werden

Le <span id="dé-<{{#replace:groupé|}}||nested=yes}}}}>" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:dé-<{{#replace:groupé|}}||nested=yes}}}}>|}}||nested=yes}}}}> corrobore le "géographisme" du "concept abstrait, général".

Schopenhauer <span id="réduit le <{{#replace:groupe|}}||nested=yes}}}}> à l' "abstrait"" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:réduit le <{{#replace:groupe|}}||nested=yes}}}}> à l' "abstrait"|}}||nested=yes}}}}>DEF, en devant, au passage, faire un <span id="<span id="<{{#replace:groupe|}}||nested=yes}}}}> "non intuitif"" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:<{{#replace:groupe|}}||nested=yes}}}}> "non intuitif"|}}||nested=yes}}}}> "dans l'ensemble"" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:<span id="<{{#replace:groupe|}}||nested=yes}}}}> "non intuitif"" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:<{{#replace:groupe|}}||nested=yes}}}}> "non intuitif"|}}||nested=yes}}}}> "dans l'ensemble"|}}||nested=yes}}}}>DEF :

 

Il n'existe au niveau de la raison aucune autre connaissance parfaitement pure que les quatre propositions auxquelles j'ai attribué la vérité métalogique, c'est-à-dire les propositions de l'identité, de la contradiction, du tiers exclu et de la raison suffisante. Car même le reste de la logique n'est déjà plus une connaissance pure de la raison, car cela présuppose les relations et combinaisons des sphères des concepts; or les concepts en général sont d'abord là suite aux représentations intuitives passées, l'association desquelles constitue l'essence entière des concepts qui les présupposent donc. Cette présupposition ne s'étendant pas au contenu déterminé des concepts, mais seulement en général à une existence de ceux-ci, la logique peut donc, dans l'ensemble, passer pour de la pure science de la raison. Dans toutes les autres sciences la raison tire son contenu des représentations intuitives : dans les mathématiques des relations spatiales et temporelles connues intuitivement avant toute expérience; dans les sciences de la Nature, c'est-à-dire dans ce que nous savons avant toute expérience sur le cours de la Nature, le contenu de la science vient de l'entendement pur, c'est-à-dire de la connaissance a priori de la loi de la causalité et de son lien avec les intuitions pures de l'espace et du temps. Dans toutes les autres sciences, tout ce qui n'est pas dérivé de ce qui vient d'être mentionné appartient à l'expérience. Connaître dans l'absolu signifie : reproduire à l'envi, par le pouvoir de son esprit, de tels jugements qui ont leur cause suffisante dans quelque chose en dehors d'eux, c'est-à-dire qui sont vrais. Seule la connaissance abstraite est donc un savoir ; celui-ci est donc conditionné à travers la raison, et nous ne pouvons pas dire, toutes choses considérées, des animaux qu'ils sachent quoi que ce soit, quand bien même ils ont la connaissance intuitive, le souvenir de celle-ci et justement grâce à cela des fantasmes qui démontrent qu'ils font des rêves. Nous leur attribuons la conscience, dont le concept, par conséquent, bien que le mot soit pris du savoir, coïncide avec celui de la représentation dans l'absolu, quelque soit son type. — Savoir est donc la conscience abstraite, la fixation sous forme d'idées de la raison de qui est connu dans l'absolu à travers d'autres voies.

 
Vollkommen reine Vernunfterkenntniß giebt es sogar keine andere, als die vier Sätze, welchen ich metalogische Wahrheit beigelegt habe, also die Sätze von der Identität, vom Widerspruch, vom ausgeschlossenen Dritten und vom zureichenden Erkenntnißgrunde. Denn selbst das Uebrige der Logik ist schon nicht mehr vollkommen reine Vernunfterkenntniß, weil es die Verhältnisse und Kombinationen der Sphären der Begriffe voraussetzt; aber Begriffe überhaupt sind erst da, nach vorhergegangenen anschaulichen Vorstellungen, die Beziehung auf welche ihr ganzes Wesen ausmacht, die sie folglich schon voraussetzen. Da indessen diese Voraussetzung sich nicht auf den bestimmten Gehalt der Begriffe, sondern nur allgemein auf ein Daseyn derselben erstreckt; so kann die Logik doch, im Ganzen genommen, für reine Vernunftwissenschaft gelten. In allen übrigen Wissenschaften hat die Vernunft den Gehalt aus den anschaulichen Vorstellungen erhalten: in der Mathematik aus den vor aller Erfahrung anschaulich bewußten Verhältnissen des Raumes und der Zeit; in der reinen Naturwissenschaft, d.h. in dem, was wir vor aller Erfahrung über den Lauf der Natur wissen, geht der Gehalt der Wissenschaft aus dem reinen Verstande hervor, d.h. aus der Erkenntniß a priori des Gesetzes der Kausalität und dessen Verbindung mit jenen reinen Anschauungen des Raumes und der Zeit. In allen andern Wissenschaften gehört Alles, was nicht aus den eben genannten entlehnt ist, der Erfahrung an. Wissen überhaupt heißt: solche Urtheile in der Gewalt seines Geistes zu willkürlicher Reproduktion haben, welche in irgend etwas außer ihnen ihren zureichenden Erkenntnißgrund haben, d.h. wahr sind. Die abstrakte Erkenntniß allein ist also ein Wissen; dieses ist daher durch die Vernunft bedingt, und von den Thieren können wir, genau genommen, nicht sagen, daß sie irgend etwas wissen, wiewohl sie die anschauliche Erkenntniß, für diese auch Erinnerung und eben deshalb Phantasie haben, welche überdies ihr Träumen beweist. Bewußtsein legen wir ihnen bei, dessen Begriff folglich, obgleich das Wort von Wissen genommen ist, mit dem des Vorstellens überhaupt, von welcher Art es auch sei, zusammenfällt. Daher auch legen wir der Pflanze zwar Leben, aber kein Bewußtseyn bei. – Wissen also ist das abstrakte Bewußtseyn, das Fixirthaben in Begriffen der Vernunft, des auf andere Weise überhaupt Erkannten

Définition négative de l' "immédiateté" de l' "intuition"

L' "abstrait" devient <span id=""certain" par <{{#replace:négation de l' "intuitif"|}}||nested=yes}}}}>DEF" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:"certain" par <{{#replace:négation de l' "intuitif"|}}||nested=yes}}}}>DEF|}}||nested=yes}}}}>DEF :

 (...) Ce qui est intuitif et connu in concreto, la raison le laisse connaître de manière abstraite et générale. Ceci est incomparablement plus important qu'il n'en a l'air. Car toute conservation sûre, tout partage et toute application pratique sûre et étendue de la connaissance dépend du fait qu'elle soit devenue un savoir, une connaissance abstraite.  
(...) was intuitiv, was in concreto erkannt wurde, läßt [die Vernunft] abstrakt und allgemein erkennen. Dies ist aber ungleich wichtiger, als es, so ausgedrückt, dem ersten Blicke scheint. Denn alles sichere Aufbewahren, alle Mittheilbarkeit und alle sichere und weitreichende Anwendung der Erkenntniß auf das Praktische hängt davon ab, daß sie ein Wissen, eine abstrakte Erkenntniß geworden sei.
 

C'est ainsi que nous connaissons dans l'intuition pure l'essence et la loi d'une parabole, d'une hyperbole, d'une spirale ; mais afin de faire de cette connaissance une application sûre dans la réalité, elle doit être d'abord être devenue un savoir abstrait, ce par quoi elle refoule délibérément l'intuitivité, mais gagne en revanche la certitude et la détermination du savoir abstrait.

 
Eben so erkennen wir in reiner Anschauung vollkommen das Wesen und die Gesetzmäßigkeit einer Parabel, Hyperbel, Spirale; aber um von dieser Erkenntniß sichere Anwendung in der Wirklichkeit zu machen, mußte sie zuvor zum abstrakten Wissen geworden seyn, wobei sie freilich die Anschaulichkeit einbüßt, aber dafür die Sicherheit und Bestimmtheit des abstrakten Wissens gewinnt.

Schopenhauer établit une {{meta|"arithmétique" <span id=""certaine" par <{{#replace:négation de l' "intuitif"|}}||nested=yes}}}}>" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:"certaine" par <{{#replace:négation de l' "intuitif"|}}||nested=yes}}}}>|}}||nested=yes}}}}>DEF :

 

Entre le concept abstrait d'un mile et d'un pied, il n'y a guère de différence qui correspondrait suffisamment à ces grandeurs sans aucune représentation intuitive et sans aide des nombres. Dans les deux une grandeur spatiale va être pensée dans l'absolu, et si à la longue les deux devaient être différenciés, on devrait soit faire appel à l'intuition spatiale, et donc déjà abandonner le domaine de la connaissance abstraite, soit penser la différence en termes de nombres. Si l'on voulait avoir une connaissance abstraite des relations spatiales, elles devraient donc d'abord être traduites en relations temporelles, c'est-à-dire en nombres : c'est pourquoi seule l'arithmétique, et non la géométrie, est la science universelle des grandeurs, et la géométrie doit être traduite dans l'arithmétique si elle doit pouvoir être partagée, être suffisamment déterminée ou applicable dans la pratique.

 
zwischen dem abstrakten Begriff einer Meile und dem eines Fußes, ohne alle anschauliche Vorstellung von beiden und ohne Hülfe der Zahl, ist gar kein genauer und jenen Größen selbst entsprechender Unterschied. In beiden wird überhaupt nur eine räumliche Größe gedacht, und sollen beide hinlänglich unterschieden werden, so muß durchaus entweder die räumliche Anschauung zu Hülfe genommen, also schon das Gebiet der abstrakten Erkenntniß verlassen werden, oder man muß den Unterschied in Zahlen denken. Will man also von den räumlichen Verhältnissen abstrakte Erkenntniß haben, so müssen sie erst in zeitliche Verhältnisse, d.h. in Zahlen, übertragen werden: deswegen ist nur die Arithmetik, nicht die Geometrie, allgemeine Größenlehre, und die Geometrie muß in Arithmetik übersetzt werden, wenn sie Mittheilbarkeit, genaue Bestimmtheit und Anwendbarkeit auf das Praktische haben soll.

Or, Schopenhauer va <span id="déprécier la <span id=""certitude" par <{{#replace:négation de l' "intuitif"|}}||nested=yes}}}}>" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:"certitude" par <{{#replace:négation de l' "intuitif"|}}||nested=yes}}}}>|}}||nested=yes}}}}>" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:déprécier la <span id=""certitude" par <{{#replace:négation de l' "intuitif"|}}||nested=yes}}}}>" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:"certitude" par <{{#replace:négation de l' "intuitif"|}}||nested=yes}}}}>|}}||nested=yes}}}}>|}}||nested=yes}}}}>DEF :

 

Ce ne sont ni les jugements démontrés, ni les démonstrations; mais les jugements conçus immédiatement dans l'intuition et fondés sur elle plutôt que sur toute démonstration, qui sont à la science ce que le soleil est à la planète : car toute la lumière vient d'eux, à partir de laquelle tous les autres, éclairés, éclairent à leur tour. Fonder la vérité de tels jugements premiers sur l'intuition de manière immédiate, élever de telles bases de la science sur la quantité insondable des choses réelles ; ceci est l'œuvre de la capacité de jugement qui consiste dans le pouvoir de transposer ce qui est connu intuitivement en conscience abstraite de manière juste et suffisante, et se fait donc l'intermédiaire entre l'entendement et la raison.

 
Nicht die bewiesenen Urtheile, noch ihre Beweise; sondern jene aus der Anschauung unmittelbar geschöpften und auf sie, statt alles Beweises, gegründeten Urtheile sind in der Wissenschaft das, was die Sonne im Weltgebäude: denn von ihnen geht alles Licht aus, von welchem erleuchtet die andern wieder leuchten. Unmittelbar aus der Anschauung die Wahrheit solcher ersten Urtheile zu begründen, solche Grundvesten der Wissenschaft aus der unübersehbaren Menge realer Dinge herauszuheben; das ist das Werk der Urtheilskraft, welche in dem Vermögen, das anschaulich Erkannte richtig und genau ins abstrakte Bewußtseyn zu übertragen, besteht, und demnach die Vermittlerin zwischen Verstand und Vernunft ist.
 

Hormis cela, la forme scientifique, c'est-à-dire la hiérarchisation de tout cas particulier sous un cas général et ainsi de suite en montant, implique que la vérité des quatre propositions est seulement fondée logiquement, plus précisément à travers la dépendance à d'autres propositions, donc à travers des déductions qui font en même temps démonstration. On ne doit cependant jamais oublier, toute cette forme n'est qu'un moyen de faciliter la connaissance, mais pas un moyen d'atteindre une plus grande certitude.

 
Außerdem bringt aber auch die wissenschaftliche Form, nämlich Unterordnung alles Besonderen unter ein Allgemeines und so immerfort aufwärts, es mit sich, daß die Wahrheit vieler Sätze nur logisch begründet wird, nämlich durch die Abhängigkeit von andern Sätzen, also durch Schlüsse, die zugleich als Beweise auftreten. Man soll aber nie vergessen, daß diese ganze Form nur ein Erleichterungsmittel der Erkenntniß ist, nicht aber ein Mittel zu größerer Gewißheit.
 La relation de raison à conséquence est, dans l'une ou l'autre de ses formes, nécessaire, et même dans l'absolu tant la source que l'unique signification du concept de nécessité. Il n'y a aucune nécessité autre que celle de la conséquence quand la cause est donnée, et aucune cause qui impliquerait la nécessité de la conséquence. Aussi sûrement que la conséquence exprimée dans une conclusion découle des causes données dans les prémisses, la cause de l'être dans l'espace conditionne sa conséquence dans l'espace : dès que je connais intuitivement la relation entre ces deux là, la certitude est aussi grande qu'une certitude logique.  
Das Verhältniß des Grundes zur Folge ist, in der einen wie in der andern seiner Gestalten, ein nothwendiges, ja es ist überhaupt der Ursprung, wie die alleinige Bedeutung, des Begriffs der Nothwendigkeit. Es giebt keine andere Nothwendigkeit, als die der Folge, wenn der Grund gegeben ist, und es giebt keinen Grund, der nicht Nothwendigkeit der Folge herbeiführte. So sicher also aus dem in den Prämissen gegebenen Erkenntnißgrunde die im Schlußsatze ausgesprochene Folge fließt, so sicher bedingt der Seynsgrund im Raum seine Folge im Raum: habe ich das Verhältniß dieser Beiden anschaulich erkannt, so ist diese Gewißheit eben so groß, wie irgend eine logische.
 

Les déductions sont certes totalement sûres dans la forme : mais prises isolément elles sont très incertaines à travers leur matière, les concepts ; car les sphères de ceux-ci ne sont souvent pas suffisamment bien déterminé.

 
Schlüsse sind zwar der Form nach völlig gewiß: allein sie sind sehr unsicher durch ihre Materie, die Begriffe; weil theils die Sphären dieser oft nicht scharf genug bestimmt sind

Il souligne une <{{#replace:négation de l' "intuitif"|}}||nested=yes}}}}> dans la "vérité démontrée" :

 

Par conséquent l'évidence immédiate est largement à préférer à la vérité démontrée, et cette dernière n'est à utiliser que lorsque la première est hors de portée et non lorsqu'elle est plus ou moins proche par rapport à l'autre.

 
Ueberall folglich ist unmittelbare Evidenz der bewiesenen Wahrheit weit vorzuziehn, und diese nur da anzunehmen, wo jene zu weit herzuholen wäre, nicht aber, wo sie eben so nahe oder gar näher liegt, als diese.

La <span id="dépréciation de la <span id=""certitude" par <{{#replace:négation de l' "intuitif"|}}||nested=yes}}}}>" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:"certitude" par <{{#replace:négation de l' "intuitif"|}}||nested=yes}}}}>|}}||nested=yes}}}}>" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:dépréciation de la <span id=""certitude" par <{{#replace:négation de l' "intuitif"|}}||nested=yes}}}}>" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:"certitude" par <{{#replace:négation de l' "intuitif"|}}||nested=yes}}}}>|}}||nested=yes}}}}>|}}||nested=yes}}}}> va jusqu'à établir que les "sophismes et paralogismes apparaissent plus facilement" qu'une "illusion directe et immédiate" :

 

Les Éléates avaient en premier découvert la différence, et même plus souvent la contradiction entre l'intuité, le phénomène, et le pensé, le noumène, et s'en étaient souvent servi pour leurs philosophèmes et aussi pour des sophismes. Plus tard les suivirent les Mégariques, les Dialectiques, les Sophistes, les Néo-académiciens et les Sceptiques ; ceux-ci prêtèrent attention à l'apparence, c'est-à-dire à l'illusion des sens, ou encore de l'entendement qui transforme les données en intuition et nous laisse souvent voir des choses dont la raison dénie avec certitude la réalité, par exemple l'épée cassée dans l'eau. On savait qu'on ne devait pas faire inconditionnellement confiance à l'intuition, et l'on conclut précipitamment que seule la pensée logique rationnelle fondait la vérité ; bien que Platon (dans les Parménides), les Mégariques, Pyrrhon et les Néo-académiciens montrèrent par des exemples (comme plus tard Sextus Empiricus) comment à l'opposé les déductions et les concepts induisaient en erreur, créaient même des paralogismes et des sophismes, qui apparaissaient beaucoup plus facilement et étaient beaucoup plus difficiles à résoudre que l'illusion de l'intuition sensorielle.

 
Die Eleaten zuerst hatten den Unterschied, ja öfteren Widerstreit entdeckt zwischen dem Angeschauten, phainomenon, und dem Gedachten, nooumenon25, und hatten ihn zu ihren Philosophemen, auch zu Sophismen, mannigfaltig benutzt. Ihnen folgten später Megariker, Dialektiker, Sophisten, Neu-Akademiker und Skeptiker; diese machten aufmerksam auf den Schein, d.i. auf die Täuschung der Sinne, oder vielmehr des ihre Data zur Anschauung umwandelnden Verstandes, welche uns oft Dinge sehn läßt, denen die Vernunft mit Sicherheit die Realität abspricht, z.B. den gebrochenen Stab im Wasser u. dgl. Man erkannte, daß der sinnlichen Anschauung nicht unbedingt zu trauen sei, und schloß voreilig, daß allein das vernünftige logische Denken Wahrheit begründe; obgleich Plato (im Parmenides), die Megariker, Pyrrhon und die Neu-Akademiker durch Beispiele (in der Art, wie später Sextus Empirikus) zeigten, wie auch andererseits Schlüsse und Begriffe irre führten, ja Paralogismen und Sophismen hervorbrächten, die viel leichter entstehn und viel schwerer zu lösen sind, als der Schein in der sinnlichen Anschauung.

en rapportant à :

 

(...) parce que activité [de l'entendement] n'est ni réflexive ni discursive, mais plutôt directe et immédiate, la fausse cause se présente à nous en tant qu'objet intuité qui est justement la fausse illusion.

 
(...) weil [die] Thätigkeit [dem Verstand] nicht reflektiv und diskursiv ist, sondern direkt und unmittelbar, so steht solche falsche Ursache als angeschautes Objekt vor uns da, welches eben der falsche Schein ist.

La <{{#replace:négation de l' "intuitif"|}}||nested=yes}}}}> soutient même une <span id="<span id=""arithmétique" <span id=""certaine" par <{{#replace:négation de l' "intuitif"|}}||nested=yes}}}}>" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:"certaine" par <{{#replace:négation de l' "intuitif"|}}||nested=yes}}}}>|}}||nested=yes}}}}> mais "intuitive"" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:"arithmétique" <span id=""certaine" par <{{#replace:négation de l' "intuitif"|}}||nested=yes}}}}>" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:"certaine" par <{{#replace:négation de l' "intuitif"|}}||nested=yes}}}}>|}}||nested=yes}}}}> mais "intuitive"|}}||nested=yes}}}}>DEF :

 

Du reste il est remarquable que ces méthodes de démonstration ne soient appliquées qu'à la géométrie et non à l'arithmétique : de plus, dans cette dernière, on ne fait vraiment voir la vérité qu'à travers l'intuition qui ici consiste juste en des nombres. Comme l'intuition des nombres se fait seulement dans le temps et donc ne peut être représenté à travers aucun schéma sensoriel tel qu'une figure géométrique, la suspicion que l'intuition soit seulement empirique et donc sujette à l'illusion, s'envole, suspicion que seule l'art de la démonstration logique a pu amener en géométrie.

 
Es ist übrigens bemerkenswerth, daß diese Beweismethode bloß auf die Geometrie angewandt worden und nicht auf die Arithmetik: vielmehr läßt man in dieser die Wahrheit wirklich allein durch Anschauung einleuchten, welche hier im bloßen Zählen besteht. Da die Anschauung der Zahlen in der Zeit allein ist und daher durch kein sinnliches Schema, wie die geometrische Figur, repräsentirt werden kann; so fiel hier der Verdacht weg, daß die Anschauung nur empirisch und daher dem Schein unterworfen wäre, welcher Verdacht allein die logische Beweisart hat in die Geometrie bringen können.

avant de se rétracter après tout :

  

Régression de la "représentation" vers l' "objet" via la "signification propre de la représentation"

Schopenhauer <span id="dé-<{{#replace:mutualise la "signification"|}}||nested=yes}}}}>" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:dé-<{{#replace:mutualise la "signification"|}}||nested=yes}}}}>|}}||nested=yes}}}}>DEF :

 

Totalement tournés vers la représentation intuitive, nous allons tenter d'apprendre à connaître également son contenu, ses déterminations les plus proches et les formes avec lesquelles elle se présente à nous. En particulier, il nous sera donné l'occasion d'obtenir une information sur sa signification propre, sur sa signification qui autrement ne serait que ressentie, et grâce à laquelle ces images ne nous apparaissent pas aussi complètement étrangères et muettes qu'elles le devraient, mais nous parlent immédiatement, se comprennent et ont un intérêt qui mobilise tout notre être.

 
Gänzlich also auf die anschauliche Vorstellung hingewiesen, werden wir verlangen, auch ihren Inhalt, ihre näheren Bestimmungen und die Gestalten, welche sie uns vorführt, kennen zu lernen. Besonders wird uns daran gelegen seyn, über ihre eigentliche Bedeutung einen Aufschluß zu erhalten, über jene ihre sonst nur gefühlte Bedeutung, vermöge welcher diese Bilder nicht, wie es außerdem seyn müßte, völlig fremd und nichtssagend an uns vorüberziehn, sondern unmittelbar uns ansprechen, verstanden werden und ein Interesse erhalten, welches unser ganzes Wesen in Anspruch nimmt.

et aussi avec péjoration :

 

À supposer que les objets apparaissant sous cette forme ne soit pas des fantômes vides, mais qu'ils ont une signification : ils devraient signifier quelque chose, être l'expression de quelque chose qui ne serait pas comme elles à nouveau objet, représentation, un pré-existant seulement relatif à un sujet ; mais qui existerait indépendamment à une contrepartie qui soit sa condition essentielle et à la forme de cette contrepartie, donc qui ne serait justement pas une représentation mais une chose en soi.

 
Sollten nun aber die in diesen Formen erscheinenden Objekte nicht leere Phantome seyn; sondern eine Bedeutung haben: so müßten sie auf etwas deuten, der Ausdruck von etwas seyn, das nicht wieder wie sie selbst Objekt, Vorstellung, ein nur relativ, nämlich für ein Subjekt, Vorhandenes wäre; sondern welches ohne solche Abhängigkeit von einem ihm als wesentliche Bedingung Gegenüberstehenden und dessen Formen existirte, d.h. eben keine Vorstellung, sondern ein Ding an sich wäre.

tout en réaffirmant la <span id="<{{#replace:mutualisation de la "signification"|}}||nested=yes}}}}> par <{{#replace:opposition aux "philosophes"|}}||nested=yes}}}}>" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:<{{#replace:mutualisation de la "signification"|}}||nested=yes}}}}> par <{{#replace:opposition aux "philosophes"|}}||nested=yes}}}}>|}}||nested=yes}}}}>DEF :

 

Or nous découvrons d'emblée que la philosophie est un monstre à plusieurs têtes dont chacune parle une langue différente. Certes, sur le point évoqué, la signification de la représentation intuitive, elle n'est pas totalement incohérente : car, à l'exception des sceptiques et des idéalistes, les autres sont, pour l'essentiel, relativement d'accord sur un objet qui serait sous-jacent à la représentation et serait différent de la représentation de tout son être et de son essence, et cependant, par cela même, lui serait semblable comme si l'un était l'œuf de l'autre. Mais cela ne nous aide en rien : car nous savons qu'un tel objet n'est pas à différencier de la représentation ; mais nous trouvons que les deux sont une seule et même chose, tout objet présupposant toujours et encore un sujet, et reste donc encore une représentation ; de la même façon que nous avons reconnu que l'être de l'objet appartient à la forme la plus générale de la représentation qui consiste justement en la séparation en objet et sujet.

 
Nun finden wir aber zuvörderst die Philosophie als ein Ungeheuer mit vielen Köpfen, deren jeder eine andere Sprache redet. Zwar sind sie über den hier angeregten Punkt, die Bedeutung jener anschaulichen Vorstellung, nicht alle uneinig unter einander: denn, mit Ausnahme der Skeptiker und Idealisten, reden die andern, der Hauptsache nach, ziemlich übereinstimmend von einem Objekt, welches der Vorstellung zum Grunde läge, und welches zwar von der Vorstellung seinem ganzen Seyn und Wesen nach verschieden, dabei ihr aber doch in allen Studien so ähnlich, wie ein Ei dem andern wäre. Uns wird aber damit nicht geholfen seyn: denn wir wissen solches Objekt von der Vorstellung gar nicht zu unterscheiden; sondern finden, daß Beide nur Eines und das Selbe sind, da alles Objekt immer und ewig ein Subjekt voraussetzt und daher doch Vorstellung bleibt; wie wir denn auch das Objektseyn als zur allgemeinsten Form der Vorstellung, welche eben das Zerfallen in Objekt und Subjekt ist, gehörig, erkannt haben.

Or l'<span id="<{{#replace:opposition aux "philosophes"|}}||nested=yes}}}}> devient un accord" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:<{{#replace:opposition aux "philosophes"|}}||nested=yes}}}}> devient un accord|}}||nested=yes}}}}>DEF :

 

Nous voulons savoir la signification de ces représentations : nous demandons si ce monde est plus qu'une représentation ; auquel cas il devrait se présenter à nous comme un rêve sans essence, ou une image fantomatique qui ne mériterait pas notre attention ; ou bien si elle est quelque chose de différent, quelque chose à l'extérieur, et ce que cela pourrait bien être. Pour autant il est également certain que l'objet de notre enquête doit être de toute son essence complètement différent à la base de la représentation, et auquel les formes et lois de celle-ci doivent être complètement étrangères.

 
Wir wollen die Bedeutung jener Vorstellungen wissen: wir fragen, ob diese Welt nichts weiter, als Vorstellung sei; in welchem Falle sie wie ein wesenloser Traum, oder ein gespensterhaftes Luftgebilde, an uns vorüberziehn müßte, nicht unserer Beachtung werth; oder aber ob sie noch etwas Anderes, noch etwas außerdem ist, und was sodann dieses sei. Soviel ist gleich gewiß, daß dieses Nachgefragte etwas von der Vorstellung völlig und seinem ganzen Wesen nach Grundverschiedenes seyn muß, dem daher auch ihre Formen und ihre Gesetze völlig fremd seyn müssen

cette "signification" reflètant fidèlement l' "objet qui serait sous-jacent à la représentation et serait différent de la représentation de tout son être et de son essence" des "philosophes" critiqués plus haut par Schopenhauer.

Hypothèse de la "volonté" comme "essence intérieure"

La volonté est <{{#replace:"vraiment" assimilée au "corps"|}}||nested=yes}}}}>DEF :

 

Chaque véritable acte de sa volonté est de suite et sans exception également un mouvement de son corps : il ne peut vraiment vouloir un acte sans percevoir en même temps qu'il apparaît comme mouvement du corps. L'acte de volonté et l'action du corps ne sont pas deux états différents connus objectivement que la chaîne de causalité relie, ils ne se tiennent pas dans une relation de cause à effet ; ils sont une seule et même chose, mais donnés de deux façons complètement différentes : une fois de manière totalement immédiate et une fois dans l'intuition pour l'entendement.

 
Jeder wahre Akt seines Willens ist sofort und unausbleiblich auch eine Bewegung seines Leibes: er kann den Akt nicht wirklich wollen, ohne zugleich wahrzunehmen, daß er als Bewegung des Leibes erscheint. Der Willensakt und die Aktion des Leibes sind nicht zwei objektiv erkannte verschiedene Zustände, die das Band der Kausalität verknüpft, stehn nicht im Verhältniß der Ursache und Wirkung; sondern sie sind Eines und das Selbe, nur auf zwei gänzlich verschiedene Weisen gegeben: ein Mal ganz unmittelbar und ein Mal in der Anschauung für den Verstand.
 

Chaque véritable, authentique acte de la volonté est de suite et sans exception également un mouvement apparent du corps : et par ailleurs, en accord avec cela, chaque action sur le corps est de suite et sans exception également une action sur la volonté : elle s'appelle en tant que telle douleur quand elle va à l'encontre de la volonté ; bien-être, plaisir quand elle va dans son sens.

 
Jeder wahre, ächte, unmittelbare Akt des Willens ist sofort und unmittelbar auch erscheinender Akt des Leibes: und diesem entsprechend ist andererseits jede Einwirkung auf den Leib sofort und unmittelbar auch Einwirkung auf den Willen: sie heißt als solche Schmerz, wenn sie dem Willen zuwider; Wohlbehagen, Wollust, wenn sie ihm gemäß ist.

Il nuance une <span id="<{{#replace:"vraie" assimilation au "corps"|}}||nested=yes}}}}> aux exceptions jugées péjorativement" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:<{{#replace:"vraie" assimilation au "corps"|}}||nested=yes}}}}> aux exceptions jugées péjorativement|}}||nested=yes}}}}>DEF" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:<span id=""arithmétique" <span id=""certaine" par <{{#replace:négation de l' "intuitif"|}}||nested=yes}}}}>" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:"certaine" par <{{#replace:négation de l' "intuitif"|}}||nested=yes}}}}>|}}||nested=yes}}}}> mais "intuitive"" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:"arithmétique" <span id=""certaine" par <{{#replace:négation de l' "intuitif"|}}||nested=yes}}}}>" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:"certaine" par <{{#replace:négation de l' "intuitif"|}}||nested=yes}}}}>|}}||nested=yes}}}}> mais "intuitive"|}}||nested=yes}}}}>DEF :

 

Du reste il est remarquable que ces méthodes de démonstration ne soient appliquées qu'à la géométrie et non à l'arithmétique : de plus, dans cette dernière, on ne fait vraiment voir la vérité qu'à travers l'intuition qui ici consiste juste en des nombres. Comme l'intuition des nombres se fait seulement dans le temps et donc ne peut être représenté à travers aucun schéma sensoriel tel qu'une figure géométrique, la suspicion que l'intuition soit seulement empirique et donc sujette à l'illusion, s'envole, suspicion que seule l'art de la démonstration logique a pu amener en géométrie.

 
Es ist übrigens bemerkenswerth, daß diese Beweismethode bloß auf die Geometrie angewandt worden und nicht auf die Arithmetik: vielmehr läßt man in dieser die Wahrheit wirklich allein durch Anschauung einleuchten, welche hier im bloßen Zählen besteht. Da die Anschauung der Zahlen in der Zeit allein ist und daher durch kein sinnliches Schema, wie die geometrische Figur, repräsentirt werden kann; so fiel hier der Verdacht weg, daß die Anschauung nur empirisch und daher dem Schein unterworfen wäre, welcher Verdacht allein die logische Beweisart hat in die Geometrie bringen können.

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Régression de la "représentation" vers l' "objet" via la "signification propre de la représentation"

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Totalement tournés vers la représentation intuitive, nous allons tenter d'apprendre à connaître également son contenu, ses déterminations les plus proches et les formes avec lesquelles elle se présente à nous. En particulier, il nous sera donné l'occasion d'obtenir une information sur sa signification propre, sur sa signification qui autrement ne serait que ressentie, et grâce à laquelle ces images ne nous apparaissent pas aussi complètement étrangères et muettes qu'elles le devraient, mais nous parlent immédiatement, se comprennent et ont un intérêt qui mobilise tout notre être.

 
Gänzlich also auf die anschauliche Vorstellung hingewiesen, werden wir verlangen, auch ihren Inhalt, ihre näheren Bestimmungen und die Gestalten, welche sie uns vorführt, kennen zu lernen. Besonders wird uns daran gelegen seyn, über ihre eigentliche Bedeutung einen Aufschluß zu erhalten, über jene ihre sonst nur gefühlte Bedeutung, vermöge welcher diese Bilder nicht, wie es außerdem seyn müßte, völlig fremd und nichtssagend an uns vorüberziehn, sondern unmittelbar uns ansprechen, verstanden werden und ein Interesse erhalten, welches unser ganzes Wesen in Anspruch nimmt.

et aussi avec péjoration :

 

À supposer que les objets apparaissant sous cette forme ne soit pas des fantômes vides, mais qu'ils ont une signification : ils devraient signifier quelque chose, être l'expression de quelque chose qui ne serait pas comme elles à nouveau objet, représentation, un pré-existant seulement relatif à un sujet ; mais qui existerait indépendamment à une contrepartie qui soit sa condition essentielle et à la forme de cette contrepartie, donc qui ne serait justement pas une représentation mais une chose en soi.

 
Sollten nun aber die in diesen Formen erscheinenden Objekte nicht leere Phantome seyn; sondern eine Bedeutung haben: so müßten sie auf etwas deuten, der Ausdruck von etwas seyn, das nicht wieder wie sie selbst Objekt, Vorstellung, ein nur relativ, nämlich für ein Subjekt, Vorhandenes wäre; sondern welches ohne solche Abhängigkeit von einem ihm als wesentliche Bedingung Gegenüberstehenden und dessen Formen existirte, d.h. eben keine Vorstellung, sondern ein Ding an sich wäre.

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Nun finden wir aber zuvörderst die Philosophie als ein Ungeheuer mit vielen Köpfen, deren jeder eine andere Sprache redet. Zwar sind sie über den hier angeregten Punkt, die Bedeutung jener anschaulichen Vorstellung, nicht alle uneinig unter einander: denn, mit Ausnahme der Skeptiker und Idealisten, reden die andern, der Hauptsache nach, ziemlich übereinstimmend von einem Objekt, welches der Vorstellung zum Grunde läge, und welches zwar von der Vorstellung seinem ganzen Seyn und Wesen nach verschieden, dabei ihr aber doch in allen Studien so ähnlich, wie ein Ei dem andern wäre. Uns wird aber damit nicht geholfen seyn: denn wir wissen solches Objekt von der Vorstellung gar nicht zu unterscheiden; sondern finden, daß Beide nur Eines und das Selbe sind, da alles Objekt immer und ewig ein Subjekt voraussetzt und daher doch Vorstellung bleibt; wie wir denn auch das Objektseyn als zur allgemeinsten Form der Vorstellung, welche eben das Zerfallen in Objekt und Subjekt ist, gehörig, erkannt haben.

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Nous voulons savoir la signification de ces représentations : nous demandons si ce monde est plus qu'une représentation ; auquel cas il devrait se présenter à nous comme un rêve sans essence, ou une image fantomatique qui ne mériterait pas notre attention ; ou bien si elle est quelque chose de différent, quelque chose à l'extérieur, et ce que cela pourrait bien être. Pour autant il est également certain que l'objet de notre enquête doit être de toute son essence complètement différent à la base de la représentation, et auquel les formes et lois de celle-ci doivent être complètement étrangères.

 
Wir wollen die Bedeutung jener Vorstellungen wissen: wir fragen, ob diese Welt nichts weiter, als Vorstellung sei; in welchem Falle sie wie ein wesenloser Traum, oder ein gespensterhaftes Luftgebilde, an uns vorüberziehn müßte, nicht unserer Beachtung werth; oder aber ob sie noch etwas Anderes, noch etwas außerdem ist, und was sodann dieses sei. Soviel ist gleich gewiß, daß dieses Nachgefragte etwas von der Vorstellung völlig und seinem ganzen Wesen nach Grundverschiedenes seyn muß, dem daher auch ihre Formen und ihre Gesetze völlig fremd seyn müssen

cette "signification" reflètant fidèlement l' "objet qui serait sous-jacent à la représentation et serait différent de la représentation de tout son être et de son essence" des "philosophes" critiqués plus haut par Schopenhauer.

Hypothèse de la "volonté" comme "essence intérieure"

La volonté est <{{#replace:"vraiment" assimilée au "corps"|}}||nested=yes}}}}>DEF :

 

Chaque véritable acte de sa volonté est de suite et sans exception également un mouvement de son corps : il ne peut vraiment vouloir un acte sans percevoir en même temps qu'il apparaît comme mouvement du corps. L'acte de volonté et l'action du corps ne sont pas deux états différents connus objectivement que la chaîne de causalité relie, ils ne se tiennent pas dans une relation de cause à effet ; ils sont une seule et même chose, mais donnés de deux façons complètement différentes : une fois de manière totalement immédiate et une fois dans l'intuition pour l'entendement.

 
Jeder wahre Akt seines Willens ist sofort und unausbleiblich auch eine Bewegung seines Leibes: er kann den Akt nicht wirklich wollen, ohne zugleich wahrzunehmen, daß er als Bewegung des Leibes erscheint. Der Willensakt und die Aktion des Leibes sind nicht zwei objektiv erkannte verschiedene Zustände, die das Band der Kausalität verknüpft, stehn nicht im Verhältniß der Ursache und Wirkung; sondern sie sind Eines und das Selbe, nur auf zwei gänzlich verschiedene Weisen gegeben: ein Mal ganz unmittelbar und ein Mal in der Anschauung für den Verstand.
 

Chaque véritable, authentique acte de la volonté est de suite et sans exception également un mouvement apparent du corps : et par ailleurs, en accord avec cela, chaque action sur le corps est de suite et sans exception également une action sur la volonté : elle s'appelle en tant que telle douleur quand elle va à l'encontre de la volonté ; bien-être, plaisir quand elle va dans son sens.

 
Jeder wahre, ächte, unmittelbare Akt des Willens ist sofort und unmittelbar auch erscheinender Akt des Leibes: und diesem entsprechend ist andererseits jede Einwirkung auf den Leib sofort und unmittelbar auch Einwirkung auf den Willen: sie heißt als solche Schmerz, wenn sie dem Willen zuwider; Wohlbehagen, Wollust, wenn sie ihm gemäß ist.

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Ce que l'on doit voir immédiatement comme juste des représentations et donc exclure de ce qui vient d'être dit, ce sont seulement quelques unes des impressions sur le corps, qui n'excitent pas la volonté et seulement à travers lesquelles le corps est objet immédiat de la connaissance, sachant qu'il est déjà objet médiat comme tout autre objet en tant qu'intuition dans l'entendement. Ce qui est entendu ici sont les affections des sens objectifs purs, la vue, l'ouïe et le toucher.

 
Unmittelbar als bloße Vorstellungen zu betrachten und daher von dem eben Gesagten auszunehmen, sind nur gewisse wenige Eindrücke auf den Leib, die den Willen nicht anregen und durch welche allein der Leib unmittelbares Objekt des Erkennens ist, da er als Anschauung im Verstande schon mittelbares Objekt, gleich allen andern, ist. Das hier Gemeinte sind nämlich die Affektionen der rein objektiven Sinne, des Gesichts, Gehörs und Getastes.

où l'on dénote une <{{#replace:coïncidence avec l' "immédiat" de l' "objet"|}}||nested=yes}}}}>.

 

Le sujet connaissant est individu à travers cette association particulière au corps qui, en dehors de celle-ci, n'est qu'une représentation comme toutes les autres. Mais l'association, à travers laquelle le sujet connaissant est individu, est de ce fait seulement entre lui et une seule de toutes ses représentations, et il est donc conscient de cette représentation singulière pas juste comme une représentation, mais aussi d'une toute autre façon, c'est-à-dire en tant que volonté. Mais quand il fait abstraction de cette association particulière, de cette connaissance double et totalement hétérogène de cette chose unique et dénommée, suite à quoi cette chose, le corps, est une représentation comme toutes les autres : l'individu connaissant doit, afin de s'orienter, soit supposer que le critère discriminant de cette représentation réside dans le fait que sa connaissance ne tient à cette double association qu'en relation à cette représentation-ci, que seulement dans cet objet intuitif ci se fait jour, de deux manières simultanées, la vision qu'on ne peut expliquer tout cela à travers une différence entre cet objet et tous les autres, mais seulement à travers une différence entre la relation de sa connaissance à cet objet-ci et sa relation à tous les autres ; soit il doit supposer que cet objet-ci est essentiellement différent de tous les autres, bien le seul parmi tous à être à la fois volonté et représentation, les autres étant au contraire juste représentation, c'est-à-dire juste des fantômes, son corps étant donc l'unique individu réel dans le monde, c'est-à-dire l'unique phénomène de la volonté et l'unique objet immédiat du sujet.

 
Das erkennende Subjekt ist eben durch diese besondere Beziehung auf den einen Leib, der ihm, außer derselben betrachtet, nur eine Vorstellung gleich allen übrigen ist, Individuum. Die Beziehung aber, vermöge welcher das erkennende Subjekt Individuum ist, ist eben deshalb nur zwischen ihm und einer einzigen unter allen seinen Vorstellungen, daher es nur dieser einzigen nicht bloß als einer Vorstellung, sondern zugleich in ganz anderer Art, nämlich als eines Willens, sich bewußt ist. Da aber, wenn es von jener besondern Beziehung, von jener zwiefachen und ganz heterogenen Erkenntniß des Einen und Nämlichen, abstrahirt; dann jenes Eine, der Leib, eine Vorstellung gleich allen andern ist: so muß, um sich hierüber zu orientiren, das erkennende Individuum entweder annehmen, daß das Unterscheidende jener einen Vorstellung bloß darin liegt, daß seine Erkenntniß nur zu jener einen Vorstellung in dieser doppelten Beziehung steht, nur in dieses eine anschauliche Objekt ihm auf zwei Weisen zugleich die Einsicht offen steht, daß dies aber nicht durch einen Unterschied dieses Objekts von allen andern, sondern nur durch einen Unterschied des Verhältnisses seiner Erkenntniß zu diesem einen Objekt, von dem, so es zu allen andern hat, zu erklären ist; oder auch es muß annehmen, daß dieses eine Objekt wesentlich von allen andern verschieden ist, ganz allein unter allen zugleich Wille und Vorstellung ist, die übrigen hingegen bloße Vorstellung, d.h. bloße Phantome sind, sein Leib also das einzige wirkliche Individuum in der Welt, d.h. die einzige Willenserscheinung und das einzige unmittelbare Objekt des Subjekts.

Donc Schopenhauer <span id="oublie la <span id="<{{#replace:"conscience" dite|}}||nested=yes}}}}> "immédiate"" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:<{{#replace:"conscience" dite|}}||nested=yes}}}}> "immédiate"|}}||nested=yes}}}}>" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:oublie la <span id="<{{#replace:"conscience" dite|}}||nested=yes}}}}> "immédiate"" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:<{{#replace:"conscience" dite|}}||nested=yes}}}}> "immédiate"|}}||nested=yes}}}}>|}}||nested=yes}}}}> qui représenterait la "relation de connaissance à l'objet". Il choisit tacitement la seconde alternative, celle du "corps" comme "seul objet à la fois volonté et représentation".

<{{#replace:La "volonté" comme "essence intérieure" est hypothésée|}}||nested=yes}}}}> :

 

Par conséquent, nous allons plus loin nous servir de cette connaissance devenue limpide, doublée, donnée de deux manières complètement hétérogènes, que nous avons de l'essence et de l'effection de notre propre corps, comme une clé de l'essence de chaque phénomène dans la nature, et nous allons juger tous les objets qui ne sont pas notre propre corps, et donc qui ne sont pas donnés doublement, mais donnés à notre conscience uniquement sous forme de représentation, justement d'après l'analogie de ce corps, et donc supposer que

 
Wir werden demzufolge die nunmehr zur Deutlichkeit erhobene doppelte, auf zwei völlig heterogene Weisen gegebene Erkenntniß, welche wir vom Wesen und Wirken unsers eigenen Leibes haben, weiterhin als einen Schlüssel zum Wesen jeder Erscheinung in der Natur gebrauchen und alle Objekte, die nicht unser eigener Leib, daher nicht auf doppelte Weise, sondern allein als Vorstellungen unserm Bewußtseyn gegeben sind, eben nach Analogie jenes Leibes beurtheilen und daher annehmen, daß, wie sie einerseits, ganz so wie er, Vorstellung und darin mit ihm gleichartig sind, auch andererseits, wenn man ihr Daseyn als Vorstellung des Subjekts bei Seite setzt, das dann noch übrig Bleibende, seinem innern Wesen nach, das selbe seyn muß, als was wir an uns Wille nennen.

Or un "corps seul objet à la fois volonté et représentation" contredit l' "analogie" qui veut que <{{#replace:"tous les objets qui ne sont pas notre propre corps" soient "comme ce corps"|}}||nested=yes}}}}>DEF.

L' <{{#replace:"analogie de la volonté" via la "réalité"|}}||nested=yes}}}}>DEF :

 

En dehors de la volonté et de la représentation, rien d'autre ne nous est guère connu, ni pensable. Quand nous voulons attribuer au monde des corps, qui ne se situe de manière immédiate que dans notre représentation, la réalité la plus grande que nous connaissions, nous leur donnons la réalité que possède, pour chacun, son propre corps : car il est à chacun ce qu'il y a de plus réel.

 
Außer dem Willen und der Vorstellung ist uns gar nichts bekannt, noch denkbar. Wenn wir der Körperwelt, welche unmittelbar nur in unserer Vorstellung dasteht, die größte uns bekannte Realität beilegen wollen; so geben wir ihr die Realität, welche für Jeden sein eigener Leib hat: denn der ist Jedem das Realste.

est en fait une <span id="<{{#replace:"analogie de la volonté" via la ["réalité"|}}||nested=yes}}}}> en tant que coïncidente à la "volonté"]" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:<{{#replace:"analogie de la volonté" via la ["réalité"|}}||nested=yes}}}}> en tant que coïncidente à la "volonté"]|}}||nested=yes}}}}> :

 

Mais quand nous analysons la réalité de ce corps et de ses actions, nous n'y découvrons, en dehors du fait qu'il est notre représentation, rien que la volonté : ainsi est conçue sa réalité même. Nous ne pouvons trouver ailleurs aucune autre réalité à attribuer au monde des corps. Donc si le monde des corps doit être quelque chose d'autre que juste une représentation, nous devons dire qu'elle est, en dehors de la représentation, donc en soi et proche de son essence la plus intérieure, ce que nous trouvons immédiatement en nous être la volonté.

 
Aber wenn wir nun die Realität dieses Leibes und seiner Aktionen analysiren, so treffen wir, außerdem daß er unsere Vorstellung ist, nichts darin an, als den Willen: damit ist selbst seine Realität erschöpft. Wir können daher eine anderweitige Realität, um sie der Körperwelt beizulegen, nirgends finden. Wenn also die Körperwelt noch etwas mehr seyn soll, als bloß unsere Vorstellung, so müssen wir sagen, daß sie außer der Vorstellung, also an sich und ihrem Innersten Wesen nach, Das sei, was wir in uns selbst unmittelbar als Willen finden.

Explications mutuellement contradictoires

La <{{#replace:"singularité" caractérise|}}||nested=yes}}}}>DEF les "phénomènes" :

 

Maintenant qu'à travers cette considération la différence entre la force de la Nature et tous ses phénomènes est devenue claire ; que nous avons vu celle-là est la volonté elle-même à un certain degré de son objectivation ; mais que la pluralité ne touche que les phénomènes, à travers le temps et l'espace, et que la loi de causalité n'est rien d'autre que la détermination de leur position dans ceux-ci pour les phénomènes singuliers; (...)

 
Ist uns nun durch diese Betrachtung der Unterschied deutlich geworden zwischen der Naturkraft und allen ihren Erscheinungen; haben wir eingesehn, daß jene der Wille selbst auf dieser bestimmten Stufe seiner Objektivation ist; den Erscheinungen allein aber, durch Zeit und Raum, Vielheit zukommt, und das Gesetz der Kausalität nichts Anderes, als die Bestimmung der Stelle in jenen für die einzelnen Erscheinungen ist; (...)

Or l' "unité de la volonté" <span id="défait <{{#replace:la "singularité" caractéristique|}}||nested=yes}}}}>" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:défait <{{#replace:la "singularité" caractéristique|}}||nested=yes}}}}>|}}||nested=yes}}}}>DEF :

 

Par ailleurs il ne faut pas négliger le fait que dans toutes les idées, c'est-à-dire dans toutes les forces de la Nature inorganique et dans toutes les formes de la Nature organique, c'est une seule et même volonté qui se révèle, c'est-à-dire se fond dans la forme de la représentation, dans l'objectité. Son unicité doit donc se laisser connaître à travers une parenté entre tous ses phénomènes. Maintenant, celle-ci se révèle dans les degrés supérieurs de son objectité, où tout le phénomène est plus claire, donc dans la flore et la faune, à travers l'analogie radicalement universelle de toutes les formes, l'archétype, qui se retrouve dans tous les phénomènes : celui-ci est donc devenu le principe maître du remarquable système zoologique venu des Français pendant ce siècle, et va être référé à la perfection dans l'anatomie comparée en tant qu'unité de plan, qu'uniformité de l'élément anatomique.

 
Andererseits nun aber ist nicht zu übersehn, daß in allen Ideen, d.h. in allen Kräften der unorganischen und allen Gestalten der organischen Natur, einer und der selbe Wille es ist, der sich offenbart, d.h. in die Form der Vorstellung, in die Objektität, eingeht. Seine Einheit muß sich daher auch durch eine innere Verwandtschaft zwischen allen seinen Erscheinungen zu erkennen geben. Diese nun offenbart sich auf den höheren Stufen seiner Objektität, wo die ganze Erscheinung deutlicher ist, also im Pflanzen-und Thierreich, durch die allgemein durchgreifende Analogie aller Formen, den Grundtypus, der in allen Erscheinungen sich wiederfindet: dieser ist deshalb das leitende Princip der vortrefflichen, in diesem Jahrhundert von den Franzosen ausgegangenen, zoologischen Systeme geworden und wird am vollständigsten in der vergleichenden Anatomie nachgewiesen, als l'unité de plan, l'uniformité de l'élément anatomique.

Ainsi quand il s'agit de séparer l'homme de l'animal, Schopenhauer conçoit le <span id="<{{#replace:groupe|}}||nested=yes}}}}> "non intuitif"" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:<{{#replace:groupe|}}||nested=yes}}}}> "non intuitif"|}}||nested=yes}}}}> comme "général" et non "phénoménologiquement singulier". Mais quand il s'agit d'<{{#replace:étayer la manifestation de l' "unité de la volonté"|}}||nested=yes}}}}>DEF, il n'hésite pas à parler d'une "généralité" de "forme" qu'on "retrouve dans les phénomènes".

Inconséquence de la contradiction apportée par l'hypothèse

L'<span id="<{{#replace:hypothèse de la "volonté" comme "essence intérieure"|}}||nested=yes}}}}> est "contradictoire"" style="font-style:italic; color: #505050"><{{#replace:<{{#replace:hypothèse de la "volonté" comme "essence intérieure"|}}||nested=yes}}}}> est "contradictoire"|}}||nested=yes}}}}>DEF :

 

On pourrait peut-être tenir pour incohérente notre présentation désormais achevée de ce que j'appelle le renoncement de la volonté, par rapport à l'analyse faite plus tôt de la nécessité qui caractérise aussi bien la motivation que chaque autre forme du principe de causalité, et par conséquent les motifs, comme toute cause, ne sont que des causes occasionnelles, sur lesquelles le caractère développe ici toute son essence et la révèle avec toute la nécessité d'une loi de la Nature, ce pour quoi nous avons là absolument réfuter la liberté en tant que liberum arbitrium indifferentiae. Loin de moi cependant de remettre cela en cause, je le rappelle. En vérité, la vérité à proprement parler, c'est-à-dire l'indépendance par rapport au principe de causalité, ne s'applique qu'à la volonté en tant que chose en soi, et pas à son phénomène, dont la forme essentielle est surtout le principe de causalité, l'élément de nécessité. Le seul cas isolé, où cette liberté peut aussi devenir visible immédiatement dans le phénomène, est celui où elle met fin à celui qui s'exprime dans le phénomène, et parce que néanmoins le pur phénomène, dans la mesure où il est un maillon de la chaîne de causalité, le corps survivant, continue de durer dans le temps, qui ne contient que des phénomènes, la volonté, qui se manifeste à travers ce phénomène, est alors en contradiction avec lui, du fait qu'elle renonce à ce qu'elle exprime.

 
Man könnte vielleicht unsere ganze nunmehr beendigte Darstellung Dessen, was ich die Verneinung des Willens nenne, für unvereinbar halten mit der frühem Auseinandersetzung der Nothwendigkeit, welche der Motivation eben so sehr, als jeder andern Gestaltung des Satzes vom Grunde zukommt, und derzufolge die Motive, wie alle Ursachen, nur Gelegenheitsursachen sind, an denen hier der Charakter sein Wesen entfaltet und es mit der Nothwendigkeit eines Naturgesetzes offenbart, weshalb wir dort die Freiheit als liberum arbitrium indifferentiae schlechthin leugneten. Weit entfernt jedoch dieses hier aufzuheben, erinnere ich daran. In Wahrheit kommt die eigentliche Freiheit, d.h. Unabhängigkeit vom Satze des Grundes, nur dem Willen als Ding an sich zu, nicht seiner Erscheinung, deren wesentliche Form überall der Satz vom Grunde, das Element der Nothwendigkeit, ist. Allein der einzige Fall, wo jene Freiheit auch unmittelbar in der Erscheinung sichtbar werden kann, ist der, wo sie Dem, was erscheint, ein Ende macht, und weil dabei dennoch die bloße Erscheinung, sofern sie in der Kette der Ursachen ein Glied ist, der belebte Leib, in der Zeit, welche nur Erscheinungen enthält, fortdauert, so steht der Wille, der sich durch diese Erscheinung manifestirt, alsdann mit ihr im Widerspruch, indem er verneint was sie ausspricht.

Or elle est même soutenue par une "vision transperçante des idées" :

 

La clé de l'union des ces contradictions réside cependant dans le fait que l'état dans lequel le caractère est arraché au pouvoir du motif, ne vient pas immédiatement de la volonté, mais d'un type de connaissance modifié. Tant que la connaissance est enfermée dans le principio individuationis et suit absolument le principe de causalité, le pouvoir du motif est inébranlable : mais quand elle voit à travers le principio individuationis, que les idées, même l'essence de la chose en soi est connu immédiatement en tant que la même volonté qui est en tout, et qu'un apaisement de la volonté résulte de cette connaissance ; alors les motifs singuliers deviennent inefficients, car le type de connaissance qui leur correspond, éclipsé par un tout autre, est refoulé.

 
Der Schlüssel zur Vereinigung dieser Widersprüche liegt aber darin, daß der Zustand, in welchem der Charakter der Macht der Motive entzogen ist, nicht unmittelbar vom Willen ausgeht, sondern von einer veränderten Erkenntnißweise. So lange nämlich die Erkenntniß keine andere, als die im principio individuationis befangene, dem Satz vom Grunde schlechthin nachgehende ist, ist auch die Gewalt der Motive unwiderstehlich: wann aber das principum individuationis durchschaut, die Ideen, ja das Wesen der Dinge an sich, als der selbe Wille in Allem, unmittelbar erkannt wird, und aus dieser Erkenntniß ein allgemeines Quietiv des Wollens hervorgeht; dann werden die einzelnen Motive unwirksam, weil die ihnen entsprechende Erkenntnißweise, durch eine ganz andere verdunkelt, zurückgetreten ist.

Les "idées" et la "volonté", en tant que "chose en soi" ou "essence intérieure", étant "non subjectives" :

 

Les idées ne sont conçues qu'à travers la contemplation pure décrite plus haut comme allant bien au-delà de l'objet, et l'essence du génie consiste justement dans la capacité renversante à une telle contemplation : celle-ci visant un oubli total de la personne propre et de ses associations, la génialité n'est autre que l'objectivité la plus parfaite, c'est-à-dire la direction objective de l'esprit par opposition la subjective qui s'appuie sur la personne propre, c'est-à-dire la volonté. Par conséquent, la génialité est la capacité de se tenir à l'intuition pure, de s'oublier dans l'intuition et de séparer la connaissance, qui à l'origine ne fait que servir la volonté, de cette servitude, c'est-à-dire laisser totalement de côté ses intérêts, sa volonté, ses buts, de s'arracher complètement à sa personnalité pendant un temps, afin de ne rester que sujet connaissant pur, les yeux clairs du monde ; en particulier de manière aussi soutenue et autant de prudence qu'il faut pour reproduire ce qu'on a conçu à travers un art réfléchi et consolider ce qui est volatile dans les phénomènes chancelants en pensées endurantes.

 
Nur durch die oben beschriebene, im Objekt ganz aufgehende, reine Kontemplation werden Ideen aufgefaßt, und das Wesen des Genius besteht eben in der überwiegenden Fähigkeit zu solcher Kontemplation: da nun diese ein gänzliches Vergessen der eigenen Person und ihrer Beziehungen verlangt; so ist Genialität nichts Anderes, als die vollkommenste Objektivität, d.h. objektive Richtung des Geistes, entgegengesetzt der subjektiven, auf die eigene Person, d.i. den Willen, gehenden. Demnach ist Genialität die Fähigkeit, sich rein anschauend zu verhalten, sich in die Anschauung zu verlieren und die Erkenntniß, welche ursprünglich nur zum Dienste des Willens daist, diesem Dienste zu entziehn, d.h. sein Interesse, sein Wollen, seine Zwecke, ganz aus den Augen zu lassen, sonach seiner Persönlichkeit sich auf eine Zeit völlig zu entäußern, um als rein erkennendes Subjekt, klares Weltauge, übrig zu bleiben: und dieses nicht auf Augenblicke; sondern so anhaltend und mit so viel Besonnenheit, als nöthig ist, um das Aufgefaßte durch überlegte Kunst zu wiederholen und »was in schwankender Erscheinung schwebt, zu befestigen in dauernden Gedanken«.

on les comparera à l' "absolutum", et leur "contemplation" à l' "entendement" ("vernehmen") de Hegel que Schopenhauer a parodié :

 

Faisant alors ton apparition, jouant le rôle d'un personnage sobre de paroles, fier, audacieux et important, d'un bond tu arriveras au but. « L'absolu, crieras-tu (et nous ferons chorus), « voilà qui doit être, au diable, sans quoi il n'existerait plus rien du tout ! » (Ici, tu frappes du poing sur la table.) « Vous demandez d'où cette chose pourrait bien venir ? Sotte question ! N'ai-je pas dit que c'était l'absolu ? — Ça marche, ma parole, ça marche ! Les Allemands sont habitués à accepter des mots en place des notions : nous les y dressons dès leur jeunesse ; voyez seulement les écrits de Hegel ; qu'est-ce, si ce n'est un tas de mots vides, creux, écœurants ? Et pourtant, quelle brillante carrière que celle de ce philosophe valet de ministre !

 
Aber als ein Mann von wenig Worten, stolz, dreist und vornehm auftretend, bist du mit Einem Sprunge am Ziele: ›Das Absolutum‹, schreist du (und wir mit), ›das muß denn doch, zum Teufel, seyn; sonst wäre ja gar nichts!‹ (hiebei schlägst du auf den Tisch.) Woher aber Das sei? ›Dumme Frage! habe ich nicht gesagt, es wäre das Absolutum?‹ – Es geht, bei unserer Treu, es geht! Die Deutschen sind gewohnt, Worte statt der Begriffe hinzunehmen: dazu werden sie, von Jugend auf, durch uns dressirt, – sieh nur die Hegelei, was ist sie Anderes, als leerer, hohler, dazu ekelhafter Wortkram? Und doch, wie glänzend war die Carriere dieser philosophischen Ministerkreatur!
 

De plus, chère [preuve ontologique] amie et patronne, nous te seconderons encore par d'autres moyens ; tu sais que nous ne saurions vivre sans toi ! — Le vieux chicaneur de Kœnigsberg a critiqué la raison et lui a rogné les ailes ; — soit ! Eh bien, nous inventerons une nouvelle raison, dont encore personne n'avait jamais entendu parler jusque là, qui ne pense pas, mais qui a l'intuition immédiate, l'intuition des idées (un mot noble, créé pour mystifier), en chair et en os ; ou encore qui les entend, qui entend immédiatement ce que toi et les autres voulaient prouver d'abord ; ou bien, — chez ceux qui ne font que peu de concessions mais se contentent de peu — qui le devine.

 
Ueberdies, Freund und Gönner, sekundiren wir dich noch anderweitig; können wir doch ohne dich nicht leben! – Hat der alte Königsberger Krittler die Vernunft kritisirt und ihr den Flügel beschnitten; – gut! so erfinden wir eine neue Vernunft, von der bis dahin noch kein Mensch etwas gehört hatte, eine Vernunft, welche nicht denkt, sondern unmittelbar anschaut, Ideen (ein vornehmes Wort, zum Mystificiren geschaffen) anschaut, leibhaftig; oder auch sie vernimmt, unmittelbar vernimmt was du und die Andern erst beweisen wollten; oder, – bei Denen nämlich, welche nur wenig zugestehn, aber auch mit wenig vorlieb nehmen, – es ahndet.